FAKIHI MRADABI DANS LA NOYADE, TIRER SUR YHOULAM ATHOUMANI, EST SA BOUEE DE SAUVETAGE
05 janv. 2021C’est avec grande peine qu’on a essayé de comprendre le grand frère Fakihi Mradabi. Peut être parce qu’on n’a pas l’habitude de l’écouter ou même parce qu’on ne s’est jamais donné la peine de l’écouter à part cette première fois qui s’inscrit le mardi 5 janvier 2021. Et là, on a retenu Yhoulam Athoumani. Un fleuve coulant vers cet activiste du bord sien. Sinon, du singulier s’est aussi dessiné dans ses dires pleins de ternis. Les ayant l’habitude de l’écouter ont eu droit à un fait, et les quelques uns du grand nombre qui l’ignorait, ont découvert un talent. Celui de s’auto-moquer. Donc se moquer de soi-même. L’homme au tunnel houmedique… s’exprimait avec une grande rudesse bilabiale accouchant de la pauvreté du vocabulaire comorien voire même de l’expression… « Yhoulam n’est pas connu du grand milieu. Donc créer un parti pour lui, c’est prématuré… », celui dont le billet aller-retour vers le paradis cauchemardesque est payé… oublie que quand son idole commençait à cramer les comoriens par ses braises en velours, celui qui assure ses ornières… Houmed, était moins âgé que Yhoulam. Et pourtant malgré ses bilans grincheux, il résiste.
« Une vocation ratée, la comédie »
Ou peut-on parler de « nanga mdru yafungiwao » ? Je ne suis pas ni de son courant politique, ni de son idéologie, ni de ses environs politiques avec Yhoulam, mais ce dernier a le mérite comme il a le droit de se poser en leader. Donc fondateur d’un mouvement politique meilleurs que… ou mauvais comme le parti Radhi enseveli dans le sarcophage à la falaise de Bandiagara, avec le Sigui, danse de masque chez les Dogon au Mali. Mieux administrer son parti ou non, reste à l’homme et à son équipe… L’homme formaté, frère Fakihi Mradabi dispose d’un grand talent de burlesque, celui de pouvoir se caricaturer soi-même. Pas besoin d’un comédien. « Yhoulam n’est pas connu… il faut mener des actions associatives ou humanitaires pour aider les Comores, donc avoir l’habitude d’administrer et de composer pour qu’on arrive à diriger une formation politique. Moi, je suis élu trois fois président de l’Association de mon village en France… donc je mérite et lui… ? Prononce Fakihi. Sacré Nicolas Hulot comorien ! Passons.
« Et celui qui a nagé dans l’océan ? »
Il est où, le comorien n'étant pas au courant du conflit qui avait émietté les enfants d’Ikoni de tous bords des années durant… ? C’est dans une mer très agitée qu’on connait les vrais pêcheurs. Bien sûr cet enfant d'outre bord ne serait pas ni président ni Secrétaire général de la communauté de notre beau village Mandza que nous aimons beaucoup, Mr le triple président. Donc que Fakihi apprenne ce qui ne va pas lui plaire. Dans un moment difficile que confrontait la ville d’Ikoni, Yhoulam fut un des grands piliers de la réunification de sa ville Ikoni, depuis Paris. Un des artisans de la Paix de cette ville victime des menées de la CRC du moment où celui dont Fakih s'inspire était secrétaire général. Et qu’il sache que malgré tous, si lui, ayant été élu triple président lui suffit pour être un bon leader, la ville de Yhoulam, est un Etat.
« L’houmedisme, une doctrine concave »
Je n’étais pas seul à avoir aimé le cours de philosophie dispensé par ce frère Fakihi de la « diaspiegée… » baptisée RDDC. « Un parti démocratique, c’est un parti qui n’est ni gauche ni droite… car tout le monde est démocrate… C’est comme ici en France, les républicains, c’est pour tout le monde…le parti républicain pour tous les français… » Disait Fakihi. Donc même le FN et la France insoumise… sont du parti républicain ! Mais quel talent ! Ce Fakihi, qui comme tant d’autres fait une politique stimulée par un front humain. Sa conviction et sa doctrine, sont l’« houmedisme ». Oui même parler avec carence illustre son interdépendance… C’est aussi amusant, car le grand frère a essayé de faire de la comédie avec une bouche d’un sorcier. Et si avec ces dires, on rit ? « Yhoulam n’a pas de maturité politique, nous avons laborieusement travaillé et nous ne l’avons jamais vu… ». Crépitait Fakih. C’est cool. Mais en réalité à part cette course des francs-tireurs, avant cette épidémie azalique, qui connaissait Fakihi Mradabi à part ceux qui l’ont élu triple président ? Lui qui a une difficulté de comprendre les pictogrammes sociopolitiques se voit déjà leader.
« Tuer son frère de lutte, un attrape rat dévoilé »
Donc marcher sur son frère de lutte est le conseil « houmedique » à suivre. Nous sommes nombreux à ne par avoir apprécié la scène du jeune, donc Yhoulam sur les plateaux de France 24. Parce qu’il défendait des idées et un régime que beaucoup des comoriens rejettent. Si l’on n’apprécie pas, c’est parce qu’il l’a fait avec ses trippes, il a défendu… médiatiquement, notoirement… le régime, donc travailler sérieux pour Azali, c’est le « travailler » d’Yhoulam et non dans les petites ruelles de Barbès où le grand frère Fakih… et autres dont les noms ont du mal à accompagner ma modeste plume, mettaient effluve. « Les positions de Yhoulam nous dérangeaient à chaque fois qu’il est aux créneaux, il fait gros. Et quand il a parlé de justice pour Sambi… c’est inadmissible». Fakihi ne pouvait dire que cela. Affirmer la dictature, démocratie à la Khmers rouges comoriens. Pour finir, un peu de culture au journaliste interrogeant Fakihi. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais été Azali au départ. Ceux qui ont porté Azali au pouvoir sont en grande partie en retrait, car supportent mal la dictature. Le pouvoir c’est en 2016. Le reste c’est un cyclone dévastateur.
Said Yassine Said Ahmed
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