Spécial, ce peuple nôtre est extrêmement  prototype. Un peuple au sein duquel, on voit et on entend beaucoup. Une contenance atypique. Comment le comorien prétend survivre, en tout cas s’échapper aux supplices qui lui sont infligés par le régime en place, en sciant à la fois, la branche sur laquelle, il est assis. : « Venez-ici, venez aux Comores, si vous voulez mener un vrai combat ». Cela ne se dit pas. Le comble est que ces paroles sont tenues et se tiennent souvent par des gens auxquels un bon nombre des comoriens donnent de temps à autres vraisemblance, jusque à ce qu’à ce qu’ils soient décoquillés prochainement. Depuis quand, ou dans quel pays on combat un dictateur avec des seulement éléments sur place ? Depuis quand ou dans quel pays, des combats contre une dictature ou contre une injustice comme celles qi sévissent les Comores ne nécessite pas une force des citoyens à l’extérieur, ou autrement des exilés forcés ? Cette thèse avancée tout le temps par certains comoriens…, est mesquine et dosée d’une grande volition de déni de culture. Bien sûr, les comoriens qui luttent depuis l’extérieur, ne sont pas ni Charles de Gaulle, ni Kwame Nkrumah ni Che Gevara, de même que ceux qui sont au pays, qui luttent contre la dictature, ne sont pas ni Patrice Lumumba, ni Martin Luther King.

« Et si l’on voit rationnel ? »

Avec les époques, les générations et les variations… presque tous changent. Ce qui reste c’est la tradition et la tradition remonte à des générations. Sauf la dictature et la trahison qui sont conformes des siècles en siècles. Elles n’ont pas changé. Comme la dictature de Namrudhwah, de Mussolini, de Pinochet, celle du colonel Assoumani respecte les normes d’une dictature digne de ce nom. Tuer, opprimer, sacrifices humains, chasses à l’homme, mépris à l’humain, climat de terreur… Du coté de ceux qui combattent la dictature assoumanienne, il y a aussi bien sûr, des canards en bois. Donc ceux qui exigent à ce que nous rentrions pour faire ce combat sur place, combat que nous menons depuis l’extérieur doivent apprendre la culture, l’histoire des libérations des nations et doivent vaincre leur passion qui se repose sur des mirages. Qu’ils sachent que dans ce monde il y a un meilleur crime. Un crime qui renforce la tyrannie. C’est de se suicider. Avant que certains sortent ce qu’ils voudront, et sans aller trop loin, osons dire que des cas ne sont pas comparables. Comment Mouigni Baraka Said Soilihi ne devrait pas mener la lutte à sa manière au pays ?

« La croisade des cas des opposants »

Depuis bientôt cinq ans quel risque court-il, en tant qu’opposant au régime en place ? Et pourtant rien ne lui est jamais demandé par ceux qui crient :« venez ». Si ces frères et sœurs ne comprennent pas ou refusent de comprendre que la politique comorienne abrite deux catégorie d’opposants en l’occurrence les exclus et les risqués, là on est mal alors. Bien sûr, il y a des opposants qui sont au pays qui paient lourd et ceux qui luttent dans l’opulence. Qui aura l’innocence de confondre le degré de risque de Djaffar Ahmed Said et certains qui sont en France d’ailleurs ? De Hassani Hamadi, Achmet et certains qui sont en France et aux Comores ? Comme aux Comores, le cas Me Hamada Mahamoud, Moustoifa S.Cheik et certains. Pareil, nous sommes nombreux de la génération suivante, que je n’aime pas appeler de jeunes, qui n’avons pas le même risque que ceux qui sont au pays et à l’étranger qui luttent de même. Donc un peu de retenu, car ce que nous vivons loin du pays œuvre de ce régime, sont coriaces. Ce n’est pas tout le monde qui a l’habitude de pérorer. L’autoaccusation et pourtant, rien que du populisme d’outre côte, n’est pas une solution. Des hommes de médias aussi marchandent la grâce, donc la protection dissimulée.

« Des risques qui ne sont pas les mêmes »

Cette mission des uns au sommet confiée aux autres, est aussi un crime. Sinon, personne n’est obligé de reconnaitre les efforts des comoriens de l’extérieur contre la tyrannie aux Comores. Seulement, ce comoriens de l’extérieur a besoin du respect. Des passoirs, nous travaillons avec. Et un phénomène qui ne nous échappe pas. Bien sûr nous les prenons parmi les nôtres... et nous connaissons leurs couleurs. Et de l’intérieur comme de l’extérieur…Au sein de notre lutte, il y des balades des traitres, bien sûr dans lesquelles nos noms sont vendus par certains de nos compagnons. Mais cela fait partie des épreuves. Donc la patience est l’arme la plus solide. Comme certains ont des latitudes aussi suspectes, récompense de leur boulot d’alléger les afflictions de la dictature par leur avidité. Et pourtant une dictature digne de ce nom. Donc certains ont le droit de vivre à l’étranger pour mener le combat. De ce fait restons courtois en respectant les avis des uns et des autres. Comme les individus sont différents, les libertés sont aussi différentes, même si une dictature est une dictature.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil