LA DURE BATAILLE D’UWANGA

Le chemin est très long à parcourir. Refaire ou réparer est périlleux, aussi dur que construire. Un contexte confirmant que, le mouvement UWANGA a du boulot. Les Comores sont détruites, les Comores sont tombées en ruine, les Comores sont dirigées vers son inexistence. Comores, un Etat en voie d’effondrement. Les uns crient la famine, les vols, viols, la corruption, les autres la liberticide, l’animosité et le laxisme… Ces deux derniers mois, l’horizon de là où se dirigent les Comores s’éclaircit. Une période où l’humain a perdu son rythme normal. Comment peut-on donc parler d’une société digne de ce nom sans culture de souche ? Comment peut-on parler des us et coutumes « de chacun fait ce qu’il veut » dans une société qui ne jure que par les habitudes ? Il y a beaucoup à faire. Et sans doute le mouvement UWANGA doit mouiller tous les bouts de tissus dessus sa peau pour la renaissance d’un pays qui a passé l’arme à gauche sur le plan culture.

« Uwanga ou l’identité comorienne »

Les mœurs sont attentées et la pudeur est gommée… tous en état de délabrement. Que dire des effets nouveaux aussi pervers qui pullulent sur l’ensemble du territoire comorien ? Tous ceux qui marquent la tradition, tous ce qui composent une culture, tous ceux qui font un Etat, sont anéantis. Les danses traditionnelles, les habits traditionnels portés par n’importe qui, cousus n’importe comment et habillés n’importe où par n’importe qui, les places publiques aussi réservées à des structures spécifiques occupées sauvagement par les grains… Là une société désorientée aussi sans repère. Ces derniers temps le mouvement UWANGA, composé de différents talents, différents savoirs, différents domaines, sillonnait le pays, selon sa respiration. Sinon, la candeur de la population et l’inattention de celle-ci face à la bonne cause et ses défenseurs, sont plus que désespérants. UWANGA, donc une couveuse pour la renaissance de la « comorneité », est à la fois culture et tradition. Et nous devons savoir que pour qu’un pays trouve une taille et puisse marcher digne, il faut un développement et pour un développement, il faut des investissements et pour les investissements, il faut de la probité. Là donc la probité ne peut être de mise sans une base qui est la pudeur et amour à la patrie. Et pour ces derniers, il faut une culture de base comme fondation de l’éducation. Et là UWANGA reste une vitrine.

« Les gravas d’une nation démolie »

Qu’est-ce qui n’est pas à refaire aux Comores ? L’histoire, le comportement, les habits, les aliments, les dires… Quoi donc ? Il était une fois, pendant les périodes de festival lié au mariage traditionnel, des danses telles que Twarab, Mdiridji, tari la ndzia ou lameza, djaliko et Sambe…, à Ngazidja. Shitete, kiringe, gomaliao… à Moheli et Nkadza, shigoma, une vraie variété de la danse et la musique comoriennes. Des effets pylônes et influents de la culture comorienne. Inquiétant moment où une société s’effondre avec des symptômes dont des slogans sordides au silence et l’adhésion des autorités … Comment ces insensibles ignorent les valeureuses œuvres menées par UWANGA aux îles Comores qu’il soit à distance ou pressentie ?  Et ces slogans malpropres comme anfifa, passant par papiza puis atterris sur haiasa… Oui la société est malade et se dirige vers le bas. Un enfant comorien né à l’étranger, passant ses vacances aux côtés des siens aux Comores et qui devrait se ressourcer de sa culture… vit à chaque lever du soleil, ces mots bourrés de souilles, comment peut-il avoir l’envie d’un retour au pays sien ? Pour un pays prospère, encourageons sa renaissance.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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