Le manque de culture et le comble de lacune en analyse chez les politiques ou pratiquants de la politique aux Comores, sont quelques-uns des facteurs qui délabrent cet art, en tout cas cette prescience, la politique. Que l’on sache qu’un politique, à part le programme, les allers vers, les aumônes… et les ovations, doit impérativement être doté de la culture. D’abord la connaissance de son pays, puis la culture générale. Par malheur, le politique comorien d’aujourd’hui, après avoir quitté les bancs de l’école, et passé quelques séjours dans l’administration comorienne, il prend de raccourcit pour prétendre aller au pinacle, donc il se réfugie dans la politique… sans chercher à y connaitre les arcanes. Les uns pour la tune, les autres pour la notoriété. Et là, l’analyse leur tombe dessus en torpeur.   

« Azali n’est pas fort, c’est son opposition qui est faible »

En 2019, Djaffar Ahmed Said a quitté le pouvoir et même a mis sa vie en danger. Lui qui était vice-président en charge de l’économie du même régime avec lequel il se désolidarisait. Ali Mhadji, qui a laissé son mandat de député, restant en cavale, et puis en exil pendant si longtemps, n’est pas en reste. Des cas qui se différencient avec celui de Hassani Hamadi, un gouverneur ayant négocié la mise à fin du mandat. La seule victime dans cette scène, c’est Abdoussalami Mohamed, gouverneur d’Anjouan. Oser porter front à un tyran, alors qu’on avait le pain sur la planche, n’est pas chose moindre. Sinon, le contraire se dessinait. D’autres comme Ibrahim Ali Mzimba, qui était mi-figue mi-raisin. Un opposant à un tyran, mais vivant calme et tranquille comme un Feyzin… Comme Mougni Baraka Said Soilihi, aucune inquiétude… car et les cérémonies, et les obsèques, il les partage avec Belou, la PIGN et Assoumani Azali, alors qu’il avait annoncé des recherches contre lui… donc une tête qui « est mise à prix ». Toute cette partie, sont des questions qui devraient interpeller et réveiller ceux qui prétendent faire de la politique aujourd’hui.  Un râleur politique  qui échappe à la prison d’un tyran, soit il coopère, soit il ne vaut rien.   

« Le bal des gogos »

Aujourd’hui, un feuilleton azalien est mis en place, donc organisation des élections factices, le 14 janvier 2024 par Assoumani Azali et l’association des préfets de Bruxelles en Afrique, contrefait Union Africaine.  En voulant se faire du nom et de Curriculum Vitae, des « candides » se voient candidats. Même s’il s’agit de plonger le pays dans un volcan effervescent, mais parler d’eux est un surplus dans leurs vies. Convaincus qu’il n’y aura pas d’élections dignes de ce nom, convaincus qu’il n’y aura pas d’élections populaires, les candidats « contre Azali »,qu’ils soient ou rejetés par la Cour,  ont fait la caution. Comment peut-on comprendre que Mzimba, le moteur du Front Commun élections, parle de « merdier » quant à l’ensemble de ses oppositions au tour de lui, contre Azali, lors d’une conversation entre lui et Mme Sabikia ? Ce monsieur a pu esquiver jusqu’à s’effacer aux prétendus candidats aux présidentielles azaliennes ?… Et d’ici et là, les comoriens vivent des alliances et des hébergements d’hommes même les plus avariés dans l’opposition. Mohamed Daoud Kiki et I. Ali Mzimba sont au même titre dans l’opposition, quant à la contingence. Ca dandine, ça balance, ça rebalance.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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