COMORES : ET SI L’ON PARLE DE L’EDUCATION NATIONALE ET L’ENSEIGNEMENT ?
15 févr. 2024/image%2F1385848%2F20240215%2Fob_92804c_375763795-1046546576778495-57573910013.jpg)
COMORES : ET SI L’ON PARLE DE L’EDUCATION NATIONALE ET L’ENSEIGNEMENT ?
Tout commence par les deux parents. La maison c’est une couveuse et la famille une qualité. Bonne ou mauvaise, une qualité. Il y a trois décennies, l’éducation comorienne connait son déclin. Et depuis l’installation du régime fitnocratique aux Comores, cette éducation comorienne en voie de disparition devient aussi un produit avarié. Les conseils des parents sont rejetés, l’Etat et les ulémas sont démissionnaires. Depuis l’œuvre des démolisseurs de l’Etat, le pouvoir en place aux Comores, les Us et coutumes sont gommées, la pudeur est attentée, le respect est révoqué donc les valeurs sont anéanties. Comme, ont dit nos mères « ko upvamo nasaba lelo hotso handza mali. » Et pourtant des nombreux jeunes ou adultes sont bien instruits. C’est d’ailleurs là où l’on trouve la différence entre éducation et enseignement. En tout cas moment où ceux qui sont sensés éveiller la dissemblance entre ces deux sciences, n’arrivent pas à le faire leur différence, et ne se rendent pas compte du panachage, c’est normal qu’il ait d’assimilation. On entend depuis des lustres « le ministre de l’éducation nationale », en langue verte « ewaziri wahomso ». Normal que tout se mélange et tout disparait.
« Education et enseignement »
Sans doute le cercle parental ou familial ne peut fournir une éducation à l’enfant sans l’architecture du pays. Les mesures, les limites, les normes que l’Etat impose au pays, de pair avec l’éducation parentale mettent l’enfant dans la bonne voie et font de lui un enfant positif. En France par exemple, pays dont se réfèrent les autorités comoriennes, il a fallu attendre jusque 1932, sous le gouvernement d’Edouard Herriot que le ministère de l’Instruction publique soit appelé de l’éducation nationale. Et ce ministère comme de partout est chargé de préparer et de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans les domaines de l’instruction publique et de l’éducation des citoyens. Une éducation nationale qui n’exclue personne sur le territoire. Il encadre le citoyen avec des contrôles formels. Un encadrement qui endigue la délinquance, le désœuvrement, la criminalité… tout en mettant en place des structures et une politique qui puissent donner la chance à tout le monde. Cette éducation est constituée en plusieurs volets. Ce qui est contraire au ministère de l’éducation. Celui-ci prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement, mais celle relative à l'accès aux savoirs de tout un chacun. Ce ministère est chargé du développement de l'enseignement, tout niveau confondu. Et la spécificité, sont les écoles, les bibliothèques, les centres de recherches, les formations, les stages… Et pour qu’il ait enseignement, il faut avoir enseignant et élève.
« Une mêlée qui produit le néant »
Aux Comores, cette mêlée, fait que les deux domaines s’engouffrent, car personne ne sait ce qu’il doit faire. L’éducation s’appelle enseignement et l’enseignement s’appelle éducation… et vis versa et au final l’improductivité. Dans un autre car, ça peut arriver. Il peut y avoir un ministère chargé de l'Éducation nationale et de l'Enseignement… et même d’autres départements comme celui de la jeunesse, la culture et le sport… peuvent s’y insérer. L’abandon des établissements publics, le désordre et la dégradation de ceux-ci, un délaissement qui fait que certains tombent en ruine… ne sont autres que le manque de sérieux et de considération du domaine. Aucun programme fiable destiné au développement de l’enseignement surtout que les enfants victimes de la déscolarisation sont ceux issus des familles démunies. Ils sont où les inspecteurs généraux et conseillers pédagogiques ? Moment où l’on pourrait les trouver dans le département de l’enseignement surtout du primaire, domaine qui n’existe plus. Leurs salaires ne sont pas de vol ? L’Etat de droit nous le dira.
Said Yassine Said Ahmed
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