AU LYCÉE S. M. CHEICK DE MORONI, LES ENSEIGNANTS SONT PRIS EN OTAGES.

Au lycée S. M. Cheick de Moroni s’établirait l’effroi. Administré par des gens qui à la base sont des enseignants le droit à une indignation, ne devrait en aucun cas pénétrer le portail pour l’enceinte de cet établissement… Même s‘ils n’ont pas été meneurs de grèves, mais ceux qui administrent ce lycée aujourd’hui étaient grévistes quand même, donc avaient le droit à la revendication. Et ces jours, le droit à la grève serait interdit aux enseignants de cet établissement. De partout où la CRC se trouve, rien ne peut être dissocié du pouvoir tyrannique. Il faut de la mainmise et même dans les établissements scolaires, les griffes de Demi-dieu, Nour El-fath y sont implantées. Les frustrés de Demi-dieu sèment la terreur à leur tour, donc trouvent des victimes de leurs tailles. Et pourtant dans un Etat de droit, la grève, la manifestation, la protestation… sont est un droit. Cela s’appelle libre expression ou exprimer son opinion. Depuis l’instauration du régime tyrannique aux Comores, le Lycée S. M. Cheik de Moroni soufflerait à peine. Ni revendication, ni indignation… en grève.

« La félonie du pouvoir et les griffes de la CRC dans l’enseignement »

En effet, le 4 janvier 2025, à l’aube de l’année 2025, un protocole a été signé entre les syndicats des enseignants du primaire et des secondaires et le ministre de l’enseignement. Plusieurs points parmi lesquels l’engagement du gouvernement d’octroyer aux enseignants une nouvelle grille indiciaire, et qui dans son deuxième point prendra effet en octobre 2024. C’est bien l’effet administratif. Mais le versement de salaire aux enseignants devrait débuter en janvier 2025. Promesse non tenue par le ministère de l’enseignement, donc le gouvernement. Et cela a fait que le syndicat des enseignants susmentionnés a déclenché une grève illimitée en guise de protestation. Donc les enseignants du primaire et de la secondaire, sont colère légitime, excepté ceux du Lycée S.M. Cheickh de Moroni, établissement qui actuellement prend l’image du Vaisseau de l’angoisse. Crainte totale. Que l’on sache que 24 heures avant l’exécution du protocole susdit, le proviseur et le surveillant général du lycée S.M. Cheickh, ont convoqué tous les enseignants de l’établissement et leur ont mandé d’aller voir les syndicats des enseignants, leur dire qu’ils n’ont plus droit de faire de grève. Alors ils sont allés et les syndicats, ont refusé le crédit et comme ils sont menés par l’administration CRC du lycée, ces émissaires n’ont pas fait de poids.

« La manière dont le lycée S.M. Cheickh est administré »

A chaque matin, à partir de 06h 30, le surveillant général ferait le tour du lycée, pour savoir qui des professeurs est venu et qui n’est pas venu. Il y a quelques temps, les professeurs des Comores avaient gelé les notes, sauf ceux du lycée de Moroni car là, l’estampille bleu, aux quatre oiseaux en diagonal y ferait la pluie et le beau temps. Et pour la première fois de l’histoire du lycée, lors de remplissage des bulletins, des amuse-gueules étaient réservés aux professeurs à la besogne. Proviseur, assesseur, surveillant… monteraient la garde. Avec la crainte d’être suspendus, les professeurs du lycée S.M. Cheickh de Moroni, sont présents à l’établissement à 100% et aussi ponctuels. Le surveillant serait matinal pour guetter et frapper les portes des classes pour savoir si le compte des professeurs est bon. Une peu de l’histoire : les professeurs du lycée de Moroni sont depuis des lustres indépendants, mais avec l’oppression, qu’ils subissent, ils sont bien tendus. Malgré-cela aucun n’ose manifester sa colère avec la peur d’être suspendu. Des suspensions qui se feraient par téléphone. L’administration du Lycée appellerait le ministre de l’enseignement, celui-ci appellerai la Fonction publique… et voilà le pouvoir exécute. « Suspension des insoumis ». Et le mot est celui-ci « Hewu utsi nitrahi… ». Les immatricules s’enverraient et les suspensions se feraient à la seconde. Avec cette situation, les élèves cernent cette frustration des enseignants, et à la place de leurs professeurs, ce sont eux qui désertent le lycée.

« La CRC du lycée gâche la réputation de ses enseignants »

A cause de l’ingérence de la CRC dans le Lycée S.M. Cheickh de Moroni, même dans les assemblées générales, les professeurs de cet établissement sont mal vus par leurs frères et sœurs. La cause n’est autre que la pression et la terreur dans lesquels, l’administration du Lycée dont le proviseur, le surveillant général et l’assesseur les plongeraient…, ils deviennent donc pestiférés. Ni aux assemblées générales, ni aux réunions intersyndicales… et n’en parlons plus les comités restreints… ces enseignants ne sont plus souhaités car pris pour des pusillanimes. Un qualificatif qui engendre l’avortement de toute lutte. Donc selon certains de leurs collègues, ils ne sont pas désirés.

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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