Et SI L’ON PARLE DU STATUT PARTUCULIER DE LA CAPITALE ET LE GRAND MORONI ?

Depuis plusieurs années, la question d’un statut particulier sur la ville de Moroni, préoccupe les comoriens de tous bords. Mais quel genre de statut particulier ? En mai 2014, le gouvernement Ikililou Dhoinine avait remis le document parlant de ce fameux statut particulier aux parlementaires comoriens de l’époque. Cela devrait se savoir car l’importance de cette action mérite la contribution de tout un chacun. Comme la ville de Moroni est la capitale de notre pays, Moroni doit avoir un statut meilleur pour qu’elle puisse bien répondre aux besoins nécessaires d'une capitale. La capitale des Comores doit rayonner et respirer. Personne n’en disconvient. Mais comment donc ? Il y a différentes sortes de statuts particuliers ; un statut particulier sur l’autonomie, sur la fiscalité, sur l'urbanisme. Il peut y avoir aussi un statut particulier fixant de manière générale les droits et obligations des habitants d’une capitale. Il y a des statuts particuliers ordinaires permettant de préciser, pour chaque corps, surtout les dispositions relatives aux modalités d’organisation des manifestations, des meetings, des cérémonies, règles qui ne peuvent être précisées au sein du statut général du pays dont la constitution. Depuis 1997, les dignitaires de Moroni ont interdit les fusillades des condamnés à mort au port de Moroni. Comme le feu Mohamed Djaffar, président du conseil de gouvernement des Comores, lors de l'autonomie interne, paix à son âme avait mis un statut selon lequel, aucun véhicule ne peut circuler aux environs de la mosquée de vendredi de Moroni, pendant la prière de vendredi. Et cela est en application jusqu’à nos jours.

Statut particulier de Moroni ou de la capitale ?

Oui la capitale des Comores doit avoir son statut particulier, ne serait-ce que pour la sécurisation des biens et des citoyens car comme toutes les capitales du monde, Moroni abrite un nombre très important de la population comorienne. Donc n’a pas échappé à l’Exode rural. Pour ce qui est des « frontières ou des limites », prenons l’un et laissons l’autre, les wangazidja ont dit : « omwiyano wa’ntsi na ntsi madjando ». Ce cadre doit être réfléchi et discuté par Moroni et les communes et régions environnantes. Il ne suffit pas de simples textes rédigés avec les plus belles plumes et des grands spécialistes pour qu’un statut particulier puisse inclure les questions foncières. Et pourtant on sait qu’entre Moroni et ses parages le problème foncier amoche la cohésion... Donc des riverains avec lesquels, les habitants de cette ville doivent s’asseoir autour d'une même table pour parler d’un vrai statut particulier. Car personne n’en disconvient, mais ça dépend de quoi parle-t-on. L’idée et la réflexion ne sont pas un monopole d’une commune ou d’une ville. Et l'affaire n'est pas simple qu'elle doit être adoptée en loi, à l’assemblée nationale et n’en parlons plus en mode adoption de la loi sur la citoyenneté économique.

Tâches des communes

Les mairies concernées, c’est-à-dire celle de Moroni et les autres communes partageant les mêmes limites que la capitale, en particulier Ikoni, ville avec laquelle, Moroni est en conflit foncier depuis belle lurette, doivent se concerter et parler de cette question avant son adoption à l’assemblée nationale. Cette question sensible mérite beaucoup de réflexion et la contribution de tout un chacun. Nous savons très bien qu’avec des raisons politiques, les députés et le régime, ne peuvent faire que ce qui peut sauver leurs sièges, mais pour la paix des habitants de la capitale et des environs, cela doit être renvoyé au second plan. Moroni qui partage les limites avec Ikoni au Sud-est, Mde-sahani au sud-ouest, Mavinguni à l’ouest, Salimani et Tsidje au Nord-ouest et Itsandra-mdjini au Nord-est doit se concerter avec ces localités précitées, car Moroni est saturée. Les Maires établis dans les communes concernées par cette situation, ou disons cette histoire, ne doivent pas se contenter uniquement de « leurs costumes de haute gamme ou les trois poches monocolore. Ils ne doivent pas passer leurs temps à patrouiller dans leurs communes matins et soirs pour impressionner, mais doivent impérativement saisir la gravité de la situation. Elle se présente légère, mais une situation qui pèse avec sa lourdeur.

Pourquoi pas grand Moroni ?

On se rappelle qu’en 2014, un texte écrit par l’ancien député de Moroni, Abdoul-Fatah, a été présenté à l’assemblée nationale des Comores. Selon ce texte « A, l’Assemblée nationale, les députés du parti Juwa d’Anjouan, refusent l’adoption du texte portant le statut particulier sur la ville de Moroni sous prétexte que, la capitale doit être tournante, donc aller à Mutsamudu ».  Si, la capitale veut grandir, c’est bien simple que d’autres le croient. Il faut sans doute le statut de Grand-Moroni. Toutes les régions du centre, depuis Dzahadju-hambu, jusqu'à Hahaya, depuis Mkazi, Dzahani laTsidje jusqu'à Bahani, doivent constituer le Grand Moroni avec une capitale agrandie, élargie, sans pour autant toucher les limites ancestrales. Les lisières de nos localités, qui sans doute sont définies par nos communes et nos statuts séculaires, nos règles des mœurs que sais-je encore. C’est ce qu’on appelle communauté urbaine. Comme par exemple les communautés urbaines de Lyon, Bordeaux, Lille et Strasbourg, qui ont été créés par la loi du 31 décembre 1966. Île de France et Région parisienne peuvent aussi être tirées comme exemple. De cela, on parle d’une coopération des communes. Dans cela, il y a l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville, la protection et la mise en valeur de l’environnement, la politique du cadre de vie, la gestion des services d’intérêt collectif, l’égalité des citoyens; en somme des effets qui pourraient permettre à un natif de Hahaya, ou de Mitsoudje de se présenter candidat aux municipalités à Grand Moroni. Un natif de Moroni ou dans une autre communes de naissance ou d’autres de l‘ensemble pourrait se présenter candidat aux municipalités des Bambao ya Mbwani ou commune de Isahari.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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