COMORES : PERMANENCE PARLEMENTAIRE, LA MYSTIFICATION ET L’ORGUEIL DU POUVOIR DYNASTIQUE.

 

C’était le vendredi 21 février 2025 que le feuilleton a commencé à Mitsudje, ville natale de Demi-dieu de la République. Par la bouche de ce dernier, le régime en place aux Comores, ment comme il ment toujours. Un régime qui ne se soucie de rien et dont les constituants sont dépourvus de la notion d’Etat et du pays et de la moralité. Ces fêtards comme à leur rituel, se sont rendus à Mitsudje, en confirmation de vassalité pour inaugurer la « permanence parlementaire » de Nour El’fath Azali, le Demi-dieu de la République. Quand sous un soleil ardent on apercevait Oussoufa Belou, Ibrahima Mze, petit frère de Nour El’fath… et tant d’autres, courber l’échine, il laissait présager l’assujettissement d’une secte, donc des hommes et des femmes dépourvus de dignité. Il était clair qu’aucun député dans cette secte, n’aurait droit à cette balourdise avant que le Demi-dieu de la République soit le premier à le faire. Toujours une vassalité frétillante, toute la clique au pouvoir ; homme et femme, se sont mobilisés à Mitsudje sous un soleil brûlant pour répondre à l’appel de Demi-dieu… par peur de représailles. Un prétentieux qui comme son président, père dont il est fils, sème un culte de personnalité. Passons au contenu du fait. Il y a neuf ans, le pouvoir fitnocratique en place aux Comores, consomme une rupture qu’elle a opérée en suivant les conseils et les autres de Satan bel homme. Une rupture entre ce pouvoir et la population. Mais cela n’empêche ce régime et son président d’abuser sur elle, c’est-à-dire sur la population. Une population livrée à soi-même, donc abandonnée dans la faim, la soif, le basanée, la déscolarisation, la santé au rabais et j’en passe. Une population qui traine dans le mépris, les moqueries et l’indifférence du pouvoir ravisseur. Et pourtant c’est elle qui le nourrit et entretient...

« Des feuillards conscients de la colère du peuple »

Suite à leur bilan dressé dans le noir, la secte au pouvoir, est consciente du danger qui l’attend. Le peuple est en colère légitime qui tôt ou tard peut se déclencher. Alors conscients de ce cette brûlure, les composants du régime en place, veulent s’éterniser dans leur retrait, mais avec une stratégie nouvelle. Constituer des balustrades, donc ériger des murs dans les régions, plus hauts que ceux érigés depuis 2016. C’est ainsi qu’ils procèdent aux ouvertures des « permanences parlementaires » dans les différentes circonscriptions, moment où les députés devraient avoir leurs permanences à l’Assemblée. Que l’on sache que les trois iles des Comores, ont au total, une superficie de 1862 km² dont Ngazidja 1148 km², Ndzuani 424 km² et Moheli 290 km². Et avec cette superficie, les députés et ministres du régime en place ont pu quand-même échapper à la vue des citoyens qui ont fait d’eux ceux qu’ils sont aujourd’hui. Les seules fois qu’on peut les discerner, ce sont les vendredis quand ils vont faire les galas dans les mosquées ou dilapidation de l’argent de l’Etat… en la balade des fêtards. Les permanences parlementaires, sont des barrières pour empêcher la proximité entre parlementaire et citoyen. Même s’ils formulent les mots autrement. Même si tous les comoriens savent que les parlements de ce régime sont les plus vils et plus illégaux parlements que les Comores n’ont jamais vus. Tout comme le régime. C’est un laboratoire pour pondre et examiner la fitna du pouvoir dans les circonscriptions et par la suite l’acheminer vers l’administration aux effets démoniques.

« Des députés bleus, à l’hémicycle infécond »

Le nouveau mot pour tenter de faire laisser croire à un avantage, « Laboratoire d’idée ». Mais les comoriens ne sont pas dupes. Comment peuvent croire que des immatures, des flâneurs et des gogos danseurs peuvent pondre des idées efficaces cavées dans un laboratoire, puis les exploiter en faveurs du pays qu’ils ruinent ? Un député, c’est plutôt un homme de loi. Et la loi, c’est plutôt la justice. Et pourtant ces députés sont des hommes et femmes dont les consciences sont hermétiquement bouchées quant à la souffrance du peuple, quant au mauvais sort auquel, ce peuple est exposé… Un député,  est en général une autorité très sensible à l’interpellation venant des électeurs de sa circonscription. Mais pour que cela soit possible, il faut préalablement une légitimité et pour que qu’il ait cette légitimité, il faut une proximité avec les citoyens. Parce que quand la proximité s’instaure, la solidarité et la confiance sont plus actives. Oui sans doute, un élu doit avoir un attaché parlementaire, mais avec une conviction et croyance, avec amour aux citoyens et non amour à la pécune. Mais la méthode de divertissement, rythme avec lequel le pouvoir fitnocratique… prétend gérer le pays, n’est qu’un persifflage. Ces autorités qui ne sont vues chez elles sauf quelques vendredis et même très rares, ces autorités qui divorcent avec la réalité de leurs localités, une fois au pouvoir, auraient du mal à parfaire des tâches même si le pouvoir était légitime. Sinon le rôle du Député dans sa circonscription, c’est le porte-parole de ses électeurs, il intervient auprès du pouvoir pour les besoins de sa circonscription. Donc des mises en place de certaines politiques, notamment économiques, éducatives, sanitaires, sociales, culturelles... C’est la voix de sa circonscription à l’Assemblée nationale. Mais comment quelqu’un qui a volé le peuple, qui lui a privé de sa liberté de choisir, peut penser aux citoyens… privés de leurs droits, citoyens souffrants ?

Said Yassine Said Ahmed

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