COLONEL AZALI, SA PHOBIE DE A. A. SAMBI ET DU PARTI JUWA, LUI FAIT PERDRE LA RAISON ET LE REND RIDICULE.
23 avr. 2025COLONEL AZALI, SA PHOBIE DE A. A. SAMBI ET DU PARTI JUWA, LUI FAIT PERDRE LA RAISON ET LE REND RIDICULE.
AZALI, le président du pouvoir en place aux Comores, toujours traumatisé par le mot Juwa, ce mot qui résonne en lui comme une menace sourde, une ombre tenace du passé qui refuse de s'effacer. Juwa, ce n’est pas qu’un nom de parti politique : c’est le souvenir vivant d’un rival politique qui, malgré son emprisonnement depuis huit longues années, continue d’habiter les conversations, les esprits, les espoirs. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’ancien président, incarne cette figure dérangeante pour AZALI — non parce qu’il serait encore un acteur politique actif, mais parce que son silence même, depuis sa cellule, parle plus fort que bien des discours. Le traumatisme d’AZALI ne se mesure pas seulement en mots, mais dans les décisions prises, dans la méfiance grandissante, dans les discours aux accents de justification permanente. À chaque évocation de Juwa, c’est une blessure qui se rouvre, une légitimité contestée, un pouvoir fragilisé. Comme si ce nom seul suffisait à rappeler les failles d’un régime en quête constante de contrôle. Et pourtant, huit ans se sont écoulés. Huit ans de silence imposé, de justice contestée, d'accusations politiques qui peinent à convaincre l’opinion. Mais Juwa reste là, intact dans les esprits, comme un mot interdit, un mot qui dérange.
« Avec sa haine, Azali immortalise le parti Juwa »
Et AZALI, malgré les années, n’a jamais vraiment réussi à en effacer l’écho. Quand le soleil devient un mot de trop Il faisait beau, ce samedi 19 avril 2025 à Washili. Le soleil brillait d’une lumière éclatante, presque trop parfaite pour une inauguration. Les caméras étaient prêtes, les discours peaufinés, les sourires mesurés, et les drapeaux claquaient doucement au vent. Tout était prêt pour célébrer l’avenir : 10 560 panneaux solaires, 6,3 mégawatts de promesse, et une énergie propre financée par le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement. C’était censé être une journée d’unité, de progrès, presque d’espoir. Mais alors que le colonel Azali s’approcha du pupitre, une ombre s’invita au tableau — non pas une nuée passagère ou un raté technique, mais un simple mot. Quatre syllabes, un nom pourtant familier aux Comoriens : Mwendje wa Juwa. L’expression locale pour désigner le soleil, si banale qu’elle en est poétique. Sauf que dans cette lumière, le mot « Juwa » prenait une tout autre teinte. Le président marqua une pause. Le silence, discret d’abord, s’étira, comme si le ciel lui-même retenait son souffle. Ses yeux balayèrent ses notes, ses lèvres hésitèrent, puis s’écartèrent pour prononcer… autre chose.
« A.A.Sambi, le cauchemar du colonel »
Une pirouette linguistique. Un détour maladroit. Tout plutôt que ce mot-là. Juwa. Trop brûlant, trop politique, trop chargé d’un passé qu’il préférerait effacer. Car Juwa, c’est aussi le nom du parti de son éternel rival, l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Et cela, Azali ne pouvait l’oublier — pas même dans le contexte le plus inoffensif. Dans son esprit, le soleil n’était plus une étoile mais un emblème, une bannière ennemie. Et pour lui, prononcer ce mot serait offrir, même fugitivement, une parcelle de lumière à l’opposition. Ainsi, sur les terres irradiées par l’énergie solaire, le chef de l’État s’est ébloui lui-même à vouloir fuir un mot. Comme si l’on pouvait interdire au soleil de briller sous prétexte qu’il porte un nom interdit. Comme si le langage lui-même devait se plier aux humeurs du pouvoir. Mais les mots ont la peau dure. Mwendje wa Juwa continuera d’éclairer les conversations, les chansons, les souvenirs. Car il est des expressions que même le silence ne peut éteindre. Et pendant que les panneaux photovoltaïques captent la lumière, une vérité reste suspendue dans l’air comorien : parfois, ce n’est pas l’énergie qui manque, mais le courage de nommer les choses telles qu’elles sont.
MAM
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