MON FRERE BACAR MVOULANA, Mr LE MINISTRE, L’AMOUR A NOTRE PATRIE N’EST PAS UN MONOPOLE DE CEUX QUI SONT AU PAYS.

Mon frère Bacar Mvoulana. Permets moi de commencer ce petit texte par le tutoiement fraternel. Mon frère Bacar Mvoulana. Il ne faudrait pas cent ans pour qu’on se connaisse, car le bon sens oblige, Monsieur le ministre. Je me permets aussi d’être flottant dans ces écrits car, j’écris à la fois à un frère et un ministre. Contester l’importance et l’apport de certains comoriens résidant en France, parce qu’ils se positionnent en porteurs de critiques au régime tyrannique dont le biberon te nourrit en ce moment, ce n’est pas digne d’un enfant dont on estimait le discernement. Une des plus grandes  contributions  depuis l'extérieur, c'est de lutter contre la tyrannie dynastique, en dénonçant ses effets pervers et démoniaques. Passons.

Mon cher frère, je ne te croyais pas « louchard » je ne te croyais pas oublieux, je ne te croyais pas biscornu de la sorte. Mettre tes vingt ans au service de ton pays, c’est ton droit, mais rejeter l’apport de ceux qui sont loin du pays pour que ce petit archipel cramé par le régime dont tu es ministre, c’est de l’apostasie sans pareille. Toi au service de ton pays, tu as droit d’en être fier. Mais ton abjuration des apports de tes frères et sœurs qui sont loin du pays, sème le doute. Donc loin du pays, la contribution n’est pas comptée ? Loin du pays, on n’a pas droit de gémir, de crier… de conjurer le sort d’un peuple qui est tué sans retenu par le régime tyrannique ? Ou bien il faut rendre comptes à la dynastie des Momies pour que les efforts des intellectuels, des technocrates, des laborieux, des étudiants… des Comores à l’étranger soient une évidence ? Mon cher frère, n’aie pas une susceptibilité flagrante. Comme tu as dit avec conviction… « Ton plan annuel de Travail, qui a été élaboré et évalué en collaboration avec le gouvernement et les représentant de la Nation témoigne ton engagement et de ta diligence sur le terrain ». Cela sans doute confirme que tu es un politique et un affilié à un régime. Une des plus grandes  contributions  depuis l'extérieur, c'est de lutter contre la tyrannie dynastique, en dénonçant ses effets pervers et démoniaques. Passons.

« Ce n'est pas la familliocratie qui va élaborer et évaluer nos apports »

Monsieur le Ministre, permettez moi de vous vouvoyer dans ces passages. Voulez-vous que ces instances qui évaluent vos efforts, votre apport… évaluent les écots de ceux qui se trouvent loin du pays, notamment qui ne se soumettent pas au fils du tyran, pour que leurs contributions soient entérinées ? Comme vous le savez très bien Monsieur le ministre, ces comoriens qui selon vous ne sont munis que de critiques, ont un déni de légitimité de ce cercle, que vous aimez appeler régime, ses gouvernements et ses députés. Monsieur le ministre, quel est le rôle d’un intellectuel face à un régime tyrannique et familliocratique, si ce n’est pas dénoncer, s’indigner légitimement et mettre de lumière à la société notamment opprimée ?

Monsieur le ministre, comme moi, vous le savez très bien que sans ces exilés forcés que vous qualifiez d’improductifs… même les ministres, les officiers de l’armée et les différents Directeurs généraux, auraient défilé à chaque lever du soleil à cause des impayés de salaire. Je vous rappelle ou vous apprends ceci « L’apport des comoriens de l’étranger a atteint 152,3 milliards de francs comoriens, soit 21% du PIB national ». Et ca c’est en Mars 2025, Monsieur le ministre. Et parmi ceux qui font que vous soyez stables, ce ne sont pas ceux que vous déniez l’apport ? Une des plus grandes  contributions  depuis l'extérieur, c'est de lutter contre la tyrannie dynastique, en dénonçant ses effets pervers et démoniaques. Passons.

« Les exilés forcés sont au service des Comores »

Mon cher Frère, dans les écoles privées que tu as enseigné, les frais-de-scolarité sont assurés par cette diaspora, parmi elle, tes frères et sœurs qui ont choisi de rester en France. N’est-ce pas une contribution, un apport, un service rendu au défunt Etat mon cher frère ? Tu es venu deux fois à Paris, tu aurais fait comme les autres, rester, mais tu as choisi rentrer pour servir ton pays. Mais une question « Donc si on vient à Paris, on peut y rester quand on veut ? » Des conditions incomplètes ne devraient pas constituer des causes… à un retour... ? Mon cher frère, sois rassuré que nous, c’est maintenant que je parle de première personne…, « nous et je… ». Nous voulons rentrer au pays, aux Comores bien sûr, après avoir servi ces Comores à distance. Oui, nous voulons rentrer, mais nous voulons construire des équipements, un pays mais nous ne voulons pas que nos familles, nos proches… construisent nos tombeaux. Toi-même tu sais très bien que nos vies sont risquées avec la tyrannie qui vous nourrit avec son biberon. Tu le sais très bien mon cher frère. Nous voulons rentrer après tant d’années d’exil, mais tu devrais mon cher frère te demander pourquoi les cerveaux fuitent le pays ? Oui nous voulons rentrer mais être soumis à une famille qui n’a aucun héritage que les biens du défunt Etat, famille dont les enfants sont des blafards mais avec les fusils et les geôles… se trouvent au dessus de tout un peuple, on préfère servir notre pays depuis l’extérieur. Une des plus grandes  contributions  depuis l'extérieur, c'est de lutter contre la tyrannie dynastique, en dénonçant ses effets pervers et démoniaques. Passons.

Mon cher frère, sache que nous sommes pourvus de pudeur. La mort et la honte, nous avons peur d’elles. Se trouver au coté de Oussoufa Belou, Mhamadi Issimlaila, Fakri, Houmed Msaidié, Oumouri Mmadi, Mohamed Soulé Issilamou, Assoumani Aboudou, Abou Achirafi, Miroidi, Djaffar Salim Sarkozy et tant d’autres, c’est une insulte à la conscience et à notre dignité. Être sous les bottes de Nour El’fathou transformer l’incompétence de ce laiteux en compétence, en le louant, c’est avilissant… 

Said Yassine Said Ahmed

COMORESplus

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