A l’école primaire, mes amitiés sont issues des enfants d’Ikoni avec lesquels, j’ai partagé la cour de l’école et le festin enfantin. Nous avions joué au ballon dans la cour de l’école, pendant la recréation. Quelques années de suite, le collège nous a accueillis ; mes amis et moi. Certains parmi nous, nouveaux de cet établissement nouvel de même, étions surnommés les lapons par ceux étant là depuis un peu avant. Alors, là je faisais mes pas avec les jeunes de la région de Bambao. Nous avions noué entre nous, des amitiés et formé une belle promotion collégiale. Troisième répit, le Lycée Said Mohamed Cheick a élargi mes relations. Là, les enfants de tous milieux, s’assemblaient au tour des badamiers. Désormais, nous ne sommes plus d’enfants. Nous sommes des jeunes. Nous prenions les tasses de thé chez Cheickh, c’est lui qui assurait la buvette, massivement fréquentée par les élèves parmi lesquels moi. Nos professeurs, leur cafétéria était celui assuré par Miradji SOULE, paix en son âme.

 

Je me suis baigné dans une diversité…dont une amitié de toutes les couleurs. Eux, elles et moi avions révisé nos leçons ensemble, avions séché les cours ensemble, avions fait les festins ensemble... Dans les ghettos de Mbueni, de Djomani, de Dawe-dju, d’Asgaraly…nous nous reposions « entre midi et deux heures », avant de redescendre au Lycée pour achever la journée scolaire. Cette promotion sacrifiée par le régime de l’époque, subissait deux années blanches, des arrêts de cours et des années spéciales. Mais la réussite est à son emplette. Félicitation ! Moi, élève issu de cette promotion, sacrifiée, je suis très content de la place que cette dernière occupe pour le développement des Comores. On y trouve, des directeurs généraux ou des sous-directeurs, des avocats, des juges, des greffiers, des architectes, des journalistes, des argentiers, des écrivains pour ne citer que ceux-là. Ils sont parmi ceux qui alimentent en, bien les colonnes des périodiques comoriennes. L’intervalle de 1993 à 1997, est bonnement ancré dans mon cœur. Avec toute franchise, j’affirme que cette période a battu record en matière d’amitié et de fraternité. Belle époque. La proximité est établie aussi grande par l’œuvre de cette période, donc la solidarité est devenue plus active.  

 

L’espoir est là. Lorsque la porte s’ouvrira en faveur du développement du pays nôtre, ces jeunes pionniers…sont toujours là et ils ne seront jamais las. Toujours présents pour bien faire et savoir-faire. Elle participera au concours pour le mieux être des comoriens. Cette promotion sera, comme elle est, parmi celles sortant le pays du calvaire. J’ai de l’espoir. Que les constitutions soient changées ou pas. Qu’elles soient modifiées ou pas. Que le drapeau soient bicolore, tricolore, multicolore, incolore…que les assoiffés de pouvoirs soient ou pas. Que les autres destructeurs du pays depuis belles lurettes, veuillent y retourner ou pas… l’avenir est à nous. L’avenir nous sourira. Cette promotion antérieurement sacrifiée, ne laissera pas les gueux dans la misère. Tout le monde sourira et tout le monde prendra conscience.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

Ecrivain, poète

 

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