Mariama Kassim, armateur, rejette en bloc les accusations faites sur Le Djabal
28 mai 2009“Des clandestins d’origines africaines (…), ayant bénéficié des services de l’équipage d’un bateau, appartenant à un armateur comorien, et d’un passeur récidiviste, selon le directeur national de la sûreté du territoire, le Commissaire Abou Achirafi’’, tel a été rapporté par notre édition du mardi 26 mai. Réaction de l’armateur : “J’espère que la personne qui a dit ces mots saisit leurs poids”, déclare Mariama Kassim, propriétaire du bateau. Elle porte ainsi un “démenti formel” à cette accusation.
“Notre bateau n’a jamais fait l’objet de poursuite judiciaire, ni de condamnation. Il ne peut donc pas être qualifié de récidiviste”. Cependant, Mariama Kassim affirme : “nous avons licencié notre équipage suite à cet événement et portons plainte contre lui pour avoir sali notre compagnie”.
Selon l’article “Le Djabal est considéré par les services de sécurité de la région, notamment tanzaniens, comme un bateau à haut risque en matière de trafic de stupéfiants”. Sur ce point, Mariama Kassim rejette toute accusation et déclare : “notre bateau ne se livre pas à ce genre d’activités. La seule fois ou ce genre de produit a été appréhendé sur notre bateau, le produit faisait partie des bagages d’une passagère. Cette personne a été interceptée par la police et mise en prison”.
Dans ce même article, Abou Achraf a déclaré à propos de ce bateau que “lors de son dernier voyage à Dar-es-Salam, son équipage était appréhendé pour trafic de drogue”. Pour sa part, le capitaine du port, Anfane Saïd, soutient que “le Djabal est resté en Tanzanie pendant deux mois car le bateau avait des défaillances techniques et que les papiers du commandant avait expiré”.
Selon Mariama qui a joint Abou Achiraf, ce dernier nierait tout en bloc les informations qu’il a confiées à notre journaliste et lui a déclaré qu’il “n’a jamais porté de telles accusations contre ce bateau après du journal Al-watwan”. Cependant, le journaliste d’Alwatwan qui ignorait cet événement est formel sur ses sources.
A ce qui concerne l’embarcation et le transbordement en mer des clandestins, Mariama Kassim affiche sa “déception quant à l’implication de membres de son équipage”.
Elle a enfin appelé les autorités à aider pour “mettre fin au transbordement des clandestins en mer”. “Nous, armateurs, ne sommes pas au courant des abus et malversations commis par les personnes à qui on confie nos bateaux. Avec une surveillance permanente des nos côtes, les autorités pourraient diminuer les voyages clandestins qui s’opèrent entre Ndzuani et Maore”.
Mariata Moussa