IMAG0054Bientôt un an depuis que des innocents sont en prison. Innocents car le régime accusateur qui leur a  privé de liberté, ne trouve aucune preuve pour enfin pouvoir clore l'instruction du dossier. Presque un an depuis que Toyb Maarouf, Ahamada Satoulou, Babatay, Oussaine Maoulida, Amdjad Ahamada Djaé, Mahmoud Ahmed Abdallah et quelques soi-disant mercenaires étrangers sont dans les oubliettes de Dawedjou. Une dictature à la stalinienne, sous laquelle les Comores vivent depuis l’installation de Mr Ikililou Dhoinine au pouvoir. Ce chef de l’Etat qui a décoré des ministres pour bonne gouvernance avant de les virer sans explication aucune, semble perdre le contrôle du navire dont, il est le commandant en chef.

 

Il y a presque un an, depuis que le ministre de l’intérieur du gouvernement Iki I, l'ex-ministre de l’intérieur Ahamada Abdallah, lors de l’investiture du maire de la commune de Bambao ya Hari, a confirmé la tentative de coup d’Etat, de déstabilisation du régime en place par des éléments déjà interpellés. Le chef de l’Etat et les différents alliés du régime aussi. Mais quel bateau à bord duquel les comoriens ont embarqué ? Ces prisonniers sans jugement qui séjournent à Dawedju depuis deux ans, sont-ils des vrais coupables? La réponse est loin d’être positive au moment où le régime accusateur de ces citoyens flotte dans cette affaire.

 

Et les deux ministères concernés de cette affaire? Au moment où, c’est l’Etat qui aurait été mis en danger, s’il s’agissait d’un coup d’Etat, le ministre de la défense devrait assumer ses responsabilités dans cette affaire. Or son silence profond suscite le doute. Ensuite, comme ce département peut aussi gérer le domaine de la diplomatie comorienne, l’implication des mercenaires étrangers dans cette affaire est de quel niveau? Et pourquoi depuis cette période aucun bruit, ni signe venant de l’extérieur, c’est-à-dire un des pays de ces soi-disant mercenaires, pour revendiquer les leurs? Ne serait-ce que de revendiquer un jugement? Ces Etats ont-ils intérêt de sacrifier des citoyens comme les Comores sacrifient les leurs ?

 

Dans deux ans, après la virgule, il y aura des élections. Pendant ce temps, les autorités politiques du pays ne s’intéressent qu'aux questions de sièges, de lutte de places et de plan sur la comète. Et les citoyens qui sont injustement en taule? Et les hommes de droit qui pullulent dans les quatre coins des Comores? Leur « natation », leur prouesse c’est quand il s’agit de l’opulence tout simplement? Et quand il s’agit de défendre le droit des citoyens injustement opprimés, cela ne les concernent pas? Les ulemas qui ne cessent de prêcher chaque vendredi dans les mosquées et dans les madjliss après avoir bouffé la chaire des nfulé ignorent-ils leurs responsabilités? Quelques jours après ce montage de Beit-salam, certains opposants ont condamné la soi-disant tentative de coup d’Etat, et pourquoi ces hommes aux bouches claires de sorcier ne reprennent pas les micros pour condamner le silence coupable du régime et de la justice face à cette affaire? C’est simple, ils sont prétendants d’Iki III, donc moindre mot fera moindre frais.

 

Le 10 novembre dernier à Paris, Me Baco, l’avocat de la défense avait montré ceci « si ce n'est que Monsieur Hamada Madi Bolero, directeur de cabinet du président de l'Union en charge de la Défense, a intempestivement donné à entendre que l'instruction de cette affaire risquait de durer... » Je crois que le directeur du cabinet du chef de l’Etat avait raison de cette parole même s’il a démenti. Mais, il est temps que la population comorienne cesse d’être prise pour des sujet à chaque fois qu’un des leurs se trouve au pouvoir. La solidarité et le militantisme de clocher n'ont plus lieu d'être Nous réclamons que justice soit faite ou que ces innocents soient libérés car on en a assez des machinations, moyen de conserver pendant longtemps le pouvoir une fois qu’on entoure un chef d’Etat indécis.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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