Adresse la Nation comorienne
31 mai 2010Mes chers compatriotes.
L’ancien Président A.A. SAMBI a dévoilé son vrai visage aux yeux de ceux qui voulaient ignorer la réalité. Je reviens en vous, car, il y a trois ans et huit mois, je vous ai mis en garde contre les discours démagogiques de Fundi SAMBI. Aujourd’hui il est clair comme de l’eau de roche, que FUNDI n’est autre que ces « Hypocrites » que Dieu le Miséricordieux nous a parlés dans son livre Saint. Dans le paragraphe 4 de la sourate« les Hypocrites », Dieu dit : « Et quand tu les vois, leurs corps t’émerveillent ; et s’ils parlent, tu écoutes leur parole. Ils sont comme des bûches habillés ! Ils comptent comme contre eux, chaque cri. L’ennemi, c’est eux. Prends y garde, donc. Dieu les combatte ! Comme les voilà mis à l’envers ! »
La loi reste la même pour tout le monde, il n’y a donc pas deux poids et deux mesures. Depuis le 26 mai à 0H00, les Comores ne comptent plus de Président. La période intérimaire qui devait s’ouvrir au lendemain de cette date, n’a pu s’ouvrir dès lors que les conditions préconisées par l’arrêt de la cour constitutionnelle, ne sont pas remplies. Néanmoins, même si une période intérimaire était ouverte, les prorogatives de cette période, exemptent : la déclaration de l’Etat d’exception, la déclaration de la guerre, le remaniement du gouvernement et bien d’autres. Les raisons de ces dispositions, sont que le chef de l’Etat intérimaire n’est pas Chef des Armées. Il incombe donc, au Chef de l’Etat Major de l’armée, le cumul de ses fonctions avec celles de Chef des Armées. Il n’a donc pas à recevoir des ordres du Chef de l’Etat par intérim, par définition.
Mes chers compatriotes ;
Devant le refus de l’Ex-Chef de l’Etat, de fixer une période raisonnable pour l’élection de son successeur, des déclarations tonitruantes, appellent à une chasse aux Anjouanais sur l’île de Mohéli et Ngazidja. J’appelle à tous et à toutes, de se ressaisir, pour mettre fin à ces intimidations. SAMBI n’est pas représentatif des habitants d’Anjouan, encore moins de les entrainer encore une fois dans une aventure dangereuse. Souvenez-vous, durant un an et demi, au début de son mandat, il était déclaré persona non grata dans l’île. Il a fallu l’intervention d’une coalition militaire, pour lui ouvrir les portes de Mutsamudu. Où étaient donc les soutiens dont il vante, durant cette période ? SAMBI ne représente rien au-delà de son nom.
Ses menaces ne sont donc qu’un leurre. Elles n’ont de sens qu’auprès de ceux qui l’écoutent. Dans les heures qui viennent, à défaut de consensus ou de prise de conscience individuelle, il sera contraint et forcé de retourner à la maison « Mort ou Vif ». C’est à lui et à lui seul de faire le choix. Devant une telle situation, il serait souhaitable que nos frères Anjouanais sortent de leur silence, pour se désolidariser de manière claire des propos irresponsables de SAMBI menaçant une nouvelle fois l’unité nationale, s’il n’est pas autorisé à prolonger son mandat. De cette initiative, ouvrirait un climat d’apaisement auprès de la population entière, tout en permettant aux instances adéquates de prendre les dispositions devant conduire le pays à une normalité institutionnelle.
Paris le 30 mai 2010.
MOHAMED CHANFIOU Mohamed