AFFAIRE D’IKONI, LE GOUVERNEMENT A SUPPOSE UNE PAIX POUR QU’IL PRENNE SA SIESTE
09 mars 2013 L’affaire d’Ikoni ne peut pas s’accommoder à la tendresse ni au câlin. Mais elle a besoin de beaucoup de rigueur, de fermeté et de franchise. Les ikoniens ont besoin de vivre en paix, en tranquillité… c’est pour cela qu’ils se sont trompés de prendre la justice comme invité d’honneur dans cette affaire plus que sensible. Deux mois et demi se sont écoulés, depuis que la ville d’Ikoni vit dans un cataclysme puissant causant trop de panique dans la vie de tous ses habitants.
Peu, sont ceux qui attendent une surprise de la justice comorienne sur la situation qui martyrise la ville d’Ikoni pour toujours depuis la nuit du 23 décembre 2012. Et nombreux sont ceux qui prennent conscience de l’apathie de cette même justice ayant l’habitude de conduire les affaires même si pleines d’importance, au néant. Lorsque les ikoniens ont facilité la tache de la justice comorienne et du ministère de l’intérieur, en rendant à la gendarmerie, les auteurs présumés de l’incendie et des saccages du 23 décembre 2012… certains ont été persuadés que l’enquête pourrait descendre d’une colline. N’est-ce pas une tache du ministère de l’intérieur, facilitée par les habitants d’Ikoni eux même ? Quel effort donc déployé par le gouvernement sur cette affaire ? Quelle contribution de la part du ministère de l’intérieur pour que les ikoniens vivent justice ? Une ikoni qui se déchire depuis et qui risque de sombrer dans le chaos à cause de l’aboulie du ministère de l’intérieur dans le cadre de l’intervention lors du drame ?
Une occasion ratée ou calculée ?
Certes, nombreux sont ceux qui attendaient l’aboutissement des enquêtes sur la situation d’Ikoni depuis le jour où la municipalité a tenu sa conférence de presse. Qu’attendent le procureur de la république, le chargé de la sécurité intérieur et le ministre de l’intérieur pour la clarté et la véracité du dossier ? Est-ce que ces instances précitées prennent sans considérations les accusations faites par l’ancien ministre Adamo Mohamed, et confirmées par le chef du service des renseignements ou ce dernier est sans importances aux yeux ses collègues notamment ses supérieurs ? Si ce n’est pas le cas, l’affaire aurait eu un issu satisfaisant depuis que cette autorité de haute classe, c’est-à-dire le commissaire Chanfi a confirmé les propos d’Adamo Mohamed ouvrant une brèche de sources. Peut-on parler d’un éventuel étouffement de l’affaire, d’une complicité de second plan ou du laxisme incurable de la part de la justice comorienne ? Alors pour la paix, il faut que la justice soit au premier plan.
Une confiance trahie
Rappelons très bien que le ministère de l’intérieur par la voix du ministre même, a pris l’engagement de faire fonctionner le plus rapidement possible la machine juridique pour que la vérité soit connue sur l’affaire susmentionnée. C’est après que les ikoniens lui ont donné le crédit de s’attribuer aux ondes de l’ORTC, le titre d’apôtre de la paix dans l’affaire d’Ikoni. Mais jusque maintenant rien n’est comme retour de sa part… et la situation même s’elle est glaciale, ne s’annonce pas rose dans les temps qui viennent. Qu’est-ce qui reste pour connaitre la vérité au moment où des présumés auteurs sont actuellement en cachot ? Qu’est-ce qui peut accoucher des vraies preuves pour pointer les commanditaires, si la gendarmerie se montre pataude pour soutirer… de ceux qui sont en détention ?
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus