IMAG0054Jugez-les ou libérez-les, même si c’est avec grand retard. C’est la première option qui a été adoptée par les autorités judicaires des Comores. Le samedi 18 octobre 2014, a eu lieu le procès des accusés de la tentative de coup d’état et d’assassinat contre le chef de l’Etat des Comores unies, Ikililou Dhoinine. La ville de Moroni a été réveillée par ce climat. Les 15 personnes, auteurs présumés de cette tentative, ont été placées sur les bancs des accusés au palais de justice de Moroni.  Depuis le matin jusqu’à 20h, les environs du palais de justice de Moroni ont été imbibés des badauds, voulant attester la véracité du déroulement de ce procès. Selon le présage, ce procès s’est déroulé d’une façon que tout le monde ait pris sa responsabilité.

 

Un climat positif se dessinait... N’oublions pas que depuis le mois d’avril 2013, plusieurs personnes, parmi lesquels deux étrangers, un tchadien et un congolais, croupissent sous les quatre murs de Le Moroni 2, alias Dawedju. Il y a dix huit mois, Toyb Maarouf, Mahmoud Ahmed Abdallah, Amdjad Ahmada Djae, Ibrahim Ali (Babatay), Oussei ne Maolida, Hamada Satoulou, Zarouki et deux étrangers africains sont pris pour des comploteurs. Ce fut après que le ministre de l’intérieur de l’époque Hamada Abdallah confirmait que le gouvernement a déjoué ce fameux coup d’état.

 

Après dix huit mois de détention, les comoriens vont enfin connaitre le sort réservé à ces personnes, même si la vérité restera toujours dans le couvoir. Après le procès, la plaidoirie, les familles des prévenus… se sont montrées optimistes avec l’espoir que la justice puisse enfin vaincre sur cette affaire. Toutefois, il faut attendre le jeudi 23 octobre pour le délibéré. La situation de ces détenus dont les medias comoriens ne veulent pas parler ne doit pas passer inaperçue. Sinon, on doit s’interroger sur la position de l’opposition, qui par la voix de Houmed Msaidié avait condamné la tentative, et qui depuis… ne dit rien sur l’injustice que subissent ces hommes. Pourrait-elle en avoir une sur ce procès ou comme les médias comoriens c’est modus, bouche cousue ?

 

SAID YASSINE Said Ahmed

 

COMORESplus

Retour à l'accueil