ALTERCATION ENTRE ABODO ET ME ALANIOU
20 juil. 2011Le tribunal de Moroni s'est transformé en arène en quelques minutes ce mardi. Deux doyens de la justice comorienne se sont affrontés et ce n'est pas devant les prétoires mais en dehors de la salle d'audience. Nourdine Abodo, président de la Cour d'appel et Me Elaniou Abdou, l'un des pionniers avocat à la Cour en sont venus aux mains.
Tout commence lorsque les deux hommes se rencontrent sur les escaliers d'entrée au tribunal. Les témoignages concordants montrent que Me Ali Abdou Elaniou a tenté de donner la main à Nourdine Abodo qui a refusé. « Abodo a refusé de me serrer la main en me disant qu'il y a la guerre », indique Me Elaniou qui revient de l'hôpital.
Le reste, deux versions s'affrontent. Le fils Abodo affirme que « Me Elaniou a envoyé une savate et Abodo a esquivé. C'est là que Me Elaniou est tombé des escaliers ». Pour sa part, l'avocat assure que « Abodo l'a poussé ». Une chose est certaine, l'avocat est tombé des escaliers. Il s'en est suivi « une bagarre », mais des justiciables sont venus les séparer pour éviter le pire. L'avocat est conduit à l'hôpital. « Selon les médecins, je ne présente aucune fracture », explique Me Elaniou qui a visiblement repris ses forces.
Me Chouzour, huissier de justice au tribunal de Moroni, estime « qu'il s'agit d'un simple incident ». Et pourtant, le problème semble sérieux. Selon plusieurs témoignages et les dires de l'avocat, « tout est parti d'un article écrit par Me Elaniou dénonçant les incompatibilités entre la fonction du magistrat Nourdine Abodo en tant que président de la Cour d'appel, et ses nouvelles responsabilités de Conseiller juridique à la présidence de la république ».
« Abodo ne veut pas qu'on parle de ce qu'il fait au tribunal », estime Me Elaniou Abdou. Mais un proche du conseiller juridique de Beit-Salam martèle que « Me Elaniou dit beaucoup de choses contre le magistrat ».
Source : HZK Presse