Les 25 corps des victimes du crash de l’A310 de Yemenia qui se trouvaient en Tanzanie où ils étaient repêchés quelques semaines après cet accident survenu au large des côtes comoriennes le 30 juin dernier, sont enfin rapatriés à Moroni.

 

Ce rapatriement a eu lieu alors que deux de ces corps ne sont toujours pas identifiés. Les autorités tanzaniennes, respectant leur législation, avaient jusqu’ici retenu ces dépouilles en attendant leur identification. Il a donc, fallu une médiation diplomatique du président comorien pour permettre ce rapatriement.

 

Ces 25 corps de victimes viennent s’ajouter aux 59 corps déjà repêchés au mois d’août dernier dans la zone du crash. Arrivés à Moroni ce vendredi à 1h00 du matin à bord d’un avion spécialement affrété par les assureurs de Yemenia, les corps ont été tout de suite acheminés au centre des opérations de secours et de protection (Cosep) où ils sont conservés dans un conteneur frigorifique en attendant leur enterrement prévu le 30 octobre prochain.

 

L’organisme chargé des tests ADN et des études des prélèvements effectués sur les corps des victimes a toutefois émis le souhait qu’on retarde cet enterrement en attendant les résultats qui seront publiés très bientôt. Mais pour les familles des victimes le temps presse. « Cela fait quatre mois qu’ils sont là. Il nous faut faire le deuil pour que la vie puisse continuer », a indiqué Saïd Mohamed El Kabir, membre du collectif des familles des victimes.

 

Une réunion entre le gouvernement comorien, le collectif des familles des victimes et le juge comorien chargé de ce dossier est prévu samedi matin pour trancher. Les travaux d’aménagement du site qui doit accueillir le cimetière des victimes du crash sont déjà achevés et maintenant, on commence à creuser les tombes. « Il faut compter une centaine de tombes », a mentionné El Kabir.

 

A en croire ce membre du collectif des victimes, les assureurs de Yemenia ont affrété un avion destiné aux proches des victimes, deux représentants par famille, qui se trouvent en France et qui aimeraient participer à cet enterrement. Il a aussi exprimé son étonnement d’entendre que « l’ambassadrice française aurait indiqué que cette mesure ne concerne que les proches des victimes dont les corps ont été identifiés ». « C’est une mesure globale », a-t-il dit.

 

Faissoili Abdou

Source : Malango

Retour à l'accueil