PIC218Depuis la dislocation de l’archipel, jusqu’à la dite union des Comores, l’harmonie entre les chefs de l’Etat comorien et les gouverneurs des îles n’a jamais existé. Sauf s’il s’agit des cas bien particuliers. Sauf si les chefs des exécutifs précités sont nommés par le garant suprême des institutions mais non élus. Si les anciens gouverneurs sous le régime Azali Assoumani, ont été dociles devant le pouvoir central, c’est parce qu’ils ont été choisis par le chef de l’Etat et ils avaient des comptes à rendre à ce dernier. Alors, que les compétences appartiennent à l’Union ou à l’île… sont également flottants. La subordination des gouverneurs des îles au pouvoir central sous une partie de la période Azali a permis à celui-ci de faire la pluie et le beau temps.

 

Elu président de l’île de Ngazidja en 2002, Mzé Soulé El-back a revendiqué ses prérogatives quelques peu de temps après. Cela a causé le grand désordre dans le pays. Désordre qui perdurait pendant quatre ans. Le successeur d’Azali, Roi Ahmed Abdallah Sambi a hérité l’amère dès son installation à la chaise d’or. Toujours fidèle de ses principes, El-back ne lâchait pas les compétences de Ngazidja. Entre lui et Sambi, une grande hostilité se dessinait. Aucune harmonie n’a jamais été consommée.  

 

En 2007, couvé par le président de l’Union de l’époque, Ahmed Abdallah Sambi, Mohamed Abdoul-wahab est élu à la tête de l’île de Ngazidja. Sans avoir consommé leur euphonie,  vite, Abdoul-wahab réclame lui aussi les prérogatives de l’île de Ngazidja. La guerre s’est déclenchée au sein de la famille « mouvance présidentielle ».  Lubie qui a conduit le pays au pied du mur. Le pouvoir central et ceux insulaires se trouvaient en conflit dévastateur, pourtant deux éléphants qui se battent c’est l’herbe qui paie les dégâts. Dans ce conflit, les pillages, la corruption, les désordres… ont gagné les murs de l’archipel des Comores, notamment de l’île de Ngazidja. Depuis donc, les Comores deviennent navire sans boussole. Des société d’Etat rendues en coquille vides par le pillage…

 

Alors la mouvance présidentielle, n’a pas droit d’être lunatique. Même si une paix fantaisiste flottait sur l’ensemble Orangeo-baobab, mais rien ne se laisse authentique. Les insultes, les menaces, les dépréciations, les détractations, les tacles et les clabaudages… ont leurs nids dans cette majorité présidentielle, qui allait avec fissure depuis ses premiers pas, au combat. Oui lors des campagnes électorales des présidentielles et des gouverneurs en 2010, Ikililou Dhoinine et Mouigni Baraka Said Soilih respectivement candidats à la présidence et au gouvernorat, allaient de paire au deuxième tour pour faire reculer l’opposition. Mais les alliés de 1939-1945 (USA-Union soviétique...), lors de la deuxième guerre mondiale, est une grande leçon. Ensemble pour écraser mais dès que le beau temps apparait les hostilités reprennent.

 

Alors, sachant que les Comores qui viennent d’endosser les mauvaises charges de ses autorités… depuis qu’elles sont nation, ont besoin d’une souveraineté, d’une paix, de vivre droit et devoir. Les citoyens comoriens en ont marre de vivre de l’aube amère, des levers du soleil sans espoirs. Donc, la tâche est lourde pour la mouvance présidentielle même si la responsabilité de l’assumer est exaltante. L’heure n’est plus aux caprices, l’heure n’est plus aux clivages… les ambitions politiques doivent séjourner dans les placards. Ce qu’on attend de la mouvance présidentielle, c’est de marquer une différence entre elle et ses prédécesseurs. Différence qui sera marquée par l’entente, la convergence de la pensée, une grande proximité pour une solidarité plus active afin de sortir le pays dans le cul-de-sac où il se trouve.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

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