CE QUE JE PENSE DU CLIMAT ACTUEL (viols et assassinats)
20 janv. 2012Plus jamais ça. Espérons que cela soit possible. Il y a à peine un mois, Said Abdallah Rifki faisait la une des medias comoriens. Cette fois-ci l’écho est balayé par les deux évènements douloureux dont les viols et assassinats des deux jeunes femmes dont Fatouma Mzé Hamadi de Samba-mbodoni et une femme enterrée à Pvanambwani dont l’identité reste toujours inconnue. Tous les comoriens de cœur sont bien entamés par cette funeste situation. Et à chaque lever du soleil, des questions se posent. Comme disent les wangazidja : « yea baki nge mdrumweni ». Cela fait qu’aux Comores, à ces heures-ci, personne n’est tranquille ayant l’esprit pointé à ce nouvel environnement que traverse le pays. Ce pays qui a tous et qui n’a rien sauf une grande richesse dont la paix, vient de perdre celle-ci à grande vitesse. Mais le plus inquiétant est la démission de l’Etat à la vie des citoyens. Le désordre, les entrés et sortis… sans aucun control de la machine de l’Etat résultent l’insécurité. Tous doivent être indexés, en particulier le domaine sécuritaire. Le régime qui devrait placer la sécurité des citoyens au premier plan, se souci de l’inutile du moment dont la politique et les manèges... Et à cause de cet aveuglement, le désespoir panique. La population est livrée à elle-même.
La justice et la police doivent se libérer
Ce pays de paix est transformé en champs de tuerie, de viol en série et de délinquance soit de luxe ou ordinaire. Vivre sans panique n’est pas à coté des comoriens. Et rien que la justice qui puisse apaiser les cœurs des troublés ces derniers temps. Que justice soit faite, mais une justice appropriée. L’assassinat de Combo qui se repose dans les nuages, l’assassinat de Kouva, qui n’a connu aucune enquête, la mort de la femme trouvée à Maluzini enterrée sans identité sienne…, le viol et l’assassinat de la jeune étudiante de Samba, montrent la faillite de la justice et de la police comoriennes. Déjà l’erreur involontaire de ceux qui ont soi-disant identifié le corps en l’appropriant le nom de Kamariya, mérite justice pour que chacun soit responsable de ses propos. Et ça reste apparemment dans l’inconscience des comoriens. Et que donc la justice et la police bougent pour mener des enquêtes fiables afin d’identifier la victime. Comment dans une île comme l’île de Ngazidja où tout le monde se connaît, on n’arrive pas à porter identification à la femme dont le corps est retrouvé à Maluzini ? Et les familles où des fugues de leurs filles sont enregistrées, pourquoi ne se présentent-elles donc ?
L’auteur doit être exécuté. Donc peine de mort
Mohamed Youssouf alias Boussouria coupable indubitable de Mlle Fatouma Mzé Hamadi, originaire de Samba-mbodoni, violée et tuée, ne mérite que la peine de mort. De cela, les avis sont multiples et massives. C’est sur cela où se reposent l’urgence et la soif des citoyens comoriens. Tuer publiquement Mohamed Youssouf, alias Bousouria va calmer une dose de l’écœurement et l’émoi des citoyens comoriens. Ou que va calmer l’émotion de la famille de la victime et les comoriens s’ils savent… que M.Youssouf est encore vivant. Alors Mohamed Youssouf mérite la peine de mort. Nous avons vu que tentative de corruption paie une peine de cinq ans alors viol et assassinat, ne doivent pas prendre une peine semblable à celle de cet acte précité car cela ne va pas calmer les esprits, au contraire. Sinon la police et la justice comoriennes doivent fournir des efforts. Nous devons savoir que l’auteur de l’assassinat de Fatouma Mzé Hamadi n’a pas été arrêté ni par la police ni par la gendarmerie comoriennes, mais c’était par les habitants du village de Dzahani ya Bambao dont l’œuvre doit être saluée.
Justice, gendarmerie et police, incompétence ou laxisme ?
Alors, car on a enterré un corps sans identité ou avec une identité de quelqu’un d’autre, les institutions de l’enquête doivent mettre leur machine en route. En route pour deux causes : identifier la victime de Maluzini et retrouver le vrai coupable de ce meurtre. Le journal albalad, a diffusé une photo de la victime de Maluzini ensevelie à Vanambwani et qui n’a pas jusqu’à maintenant d’identité et supposée être Kamariya Youssouf. Photo dont selon ce quotidien, ce dernier avait la suggestion du parquet de Moroni pour sa publication dans ses colonnes. Je crois que les vraies lignes pour l’identification n’ont pas été suivies. Sinon, diffuser une photo d’un cadavre dans un bulletin d’information n’aurait pas été utile et idéal. Le fait s’est fait. Mais quelle est donc la mesure prise par l’Etat comorien, pour l’identification du corps enterré à Pvanamboini, pour trouver l’auteur de cet acte odieux et quand est-ce que l’auteur du crime de la jeune étudiante de Samba, Mohamed Youssouf dit Boussouria sera exécuté pour que certains endroits se délogent de la terreur ?
SAID YASSINE Said Ahmed
(COMORESplus)