COLAS AU PAYS DES MALVERSATIONS.
15 déc. 2014Tant de magouilles passent inaperçues aux Comores. Mais cette fois-ci, rien ne peut échapper à la vigilance des citoyens désormais avertis. Depuis l’affaire Ashley et Air Comores sous l’air RDR-Djohar, passant par celle de la CEE-EEDC, ainsi que la mer comorienne et les thoniers européens, Cofipri, Semlex, Golf-holding de Bashar Kiwan, ou encore la société Boulmining pour exploration du pétrole dans les eaux comoriennes, contrat signé par le VP en charge des finances Mr Mamadou. Les autorités comoriennes n’ont pas de cesse d’abuser de la gentillesse du peuple. Pourtant matin et soir, elles s'autoproclament « patriotes ». La machination entreprise par le vice-président de l'Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l'Urbanisme et de l'Habitat de l'Union des Comores Mr Nourdine Bourhane ne peut pas continuer à bénéficier du silence complice. Ici le Vice-président creuse le pays et là, il se veut un gendre idéal. Ces agissements comme ceux de tant d’autres, méritent une dénonciation. Trop c’est trop.
Se croyant tout permis et avec l’abus de pouvoir, le vice-président Nourdine Bourhane, a signé un contrat de bail avec la société Colas, une société française d’exporter pour dix ans, des cailloux, graviers, pouzzolane et autres choses, de Grande Comores à Mozambique. Le domaine Handouli sert aussitôt de vache à lait aux autorités comoriennes, par un contrat de location. Conscient de cette filouterie sans scrupule, un des trois villages figurant sur l’acte de bail, en l’occurrence Pvanambwani est contre. C’est ainsi qu’il a refusé de signer. Mais même avant la signature de ce contrat, la société Colas avec la complicité de Nourdine Bourhane, a décidé de passer en force et ses bulldozers ont commencé le travail ce matin du lundi 15 décembre 2014. Mais d’abord comment peut-on louer quelque chose qu’on va détruire et anéantir à jamais ? Ces abus en fleuve qui ne cessent de pulluler sur le sol comorien doivent être dénoncés.
Il est temps que l’Etat comorien fasse preuve de probité et non de la fabuleuse et fumeuse théorie de Mamadou « husitirilana ». Le contrat abusif que viennent de signer le vice-président Nourdine Bourhane, la société Colas et deux des trois villages de la commune de Hamanvu, doit être rompu. Ce contrat stipule ; « Le bien loué est destiné à l'entreposage et au stockage de matériaux de carrière et de produits de constructions, ainsi qu'à l'implantation et à la construction sur le domaine maritime d'une plateforme de chargement et d'un appontement avec convoyeurs à bandes, pour l'exportation par la voie maritime desdits matériaux. Etant précisé que suivant contrat de foretage du 7 janvier 2014, le BAILLEUR a préalablement concédé au LOCATAIRE le droit exclusif d'extraire et de disposer de tous matériaux qui sont techniquement et économiquement exploitables tel que défini dans le contrat du 7 janvier. » Cette invasion moderne dosée de mépris doit être l'affaire de tous les comoriens partout où ils se trouvent.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus