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Nombreux sont ceux qui pensent déjà aux présidentielles de 2016. Des élections qu’avec le rêve des autres, elles passeront outre. Juste à côté, vers Mayotte. Si jamais comme le réclament certaines têtes et soutiens de cette quatrième île de l'Union des Comores, sous occupation française, Ngazidja échouera en cas de réussite de cette caprice politique. Mais il faut bien se rappeler qu'avant cette date il y a bien 2014, une année politiquement chargée. D'abord avec les législatives mais aussi les municipales. La mise en place des délégations spéciales feront des mots et de l’ancre. L’indifférence qu'affichent les politiques pour cette échéance résume le rôle du second plan, réservé à cette institution présidée par la deuxième personnalité de l’Etat.

 

Depuis la mise en place du nouvel ensemble comorien en 2001 (NEC) au détriment de la République, l'assemblée nationale des Comores est devenue une chambre d'enregistrement, qui n'a que très peu de pouvoir et de considération. Le président Azali Assoumani artisan de la constitution de 2001 a vu la majorité, lui échapper vite sous ses yeux, raison pour laquelle, il oubliera très vite cette institution, dont l’assemblée et la reléguait au second rôle. Une situation qui va fortement enrhumer le palais de Hamdramba, jusqu’à ce que crédibilité lui soit perdue. Disons que dans les deux cotés l'esprit républicain n'a pas prévalu. Au contraire nos élus se sont contentés de jouer l'opposition systématique contraire à l'esprit même de cette institution. Le président Sambi a eu deux stratégies différentes ; caresse et méfiance. Tout d'abord méfiance à l’égard de cette institution incarnée par une forte personnalité le tout puissant Said Dhoifir Bounou qui ne mâche pas ses mots mais surtout qui ne cache pas ses ambitions pour la succession du rais. Telle est une menace à un Sambi qui a cherché les voies et moyens de contourner la tournante.  

 

Sera t-elle un jour crédible, l’assemblée nationale ?

 

Néanmoins le président Ahmad Abdallah Sambi réussira quelques coups d’éclat avec l'aide des transfuges comme le députe du sud Ibrahim Sidi, pour la célèbre loi de citoyenneté dite économique, votée en tapinois sous le patronage de ce député, après refus du président de l’assemblée légitimement élu, Said Dhoifir Bounou. La rivalité entre Sambi et Bounou prendra une autre tournure, quand ce dernier se verra propulser à la tête de cette bataille dite mai 2010 (sous le compte du tour de l’île de Moheli). Durant toute cette période le régime fera tout pour anesthésier cette maison déjà à l’agonie et qui mourra dans pas longtemps de cela. Ce qui fait que Sambi mettra le paquet pour remporter coûte que coûte ces législatives de 2010 avec tous les moyens y compris honteux et immoraux, comme la libération des jeunes de Vouvouni emprisonnés suite aux émeutes entre cette localité et celle voisine de Mdé. Libérés à la veille du scrutin sans aucun procès, en échanges des bulletins faisant Alhadhur... député de Bambao, en faveur de la mouvance présidentielle.

 

Seule l'île de Moili galvanisée par la lutte pour la tournante, réussira à faire élire les candidats de l’opposition. Dans ce registre, un peu comme Moili, on peut citer le cas de Mbadjini-ya dju, qui a fait de Maître Mzimba, député de l’opposition, même si depuis qu’il est offert la chaire à Hamdramba, personne ne sait vraiment quelle orientation est sienne. Ikililou Dhoinine héritera donc cette majorité comme il a hérité le palais de beit-salam. Une aubaine, peut-on dire. Mais très vite lui, qui veut prendre large au dépend de son mentor, commence à prendre ses distance avec cette forteresse bâtie par son prédécesseur et confié à un de ses Fidel lieutenants Hamidou Bourhane. Cette situation a fait que personne ne peut vraiment dire si Ikililou possède la majorité ou non à l'assemblée des Comores. D’ailleurs l’intéressé s'en moque. Voilà pourquoi les états-majors doivent prendre au sérieux les échéances de 2014 pour qu’enfin l’assemblée de l'Union trouve sa place qui lui confère la loi fondamentale. Il est vrais qu'un régime présidentiel ne laisse pas beaucoup de manœuvre au parlement mais avec un esprit républicain, la démocratie peut sortir grande et le pays gagnant.

 

ASSOUMANI Parabolik

COMORESplus

 

 

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