L'affaire Bolero est loin de connaître son terme. Le lundi dernier, après un voyage au Kuweit et en Belgique, le chef de l'Etat comorien a regagné son pays. Ikililou Dhoinine avait promis de rencontrer les notables de Ngazidja à son retour pour examiner le cas Boléro et Wa ngazidja. Ca été bien claire chez tout le monde. L'absence de ces notables à l'Aeroport Prince Said Ibrahim pour accueillir le chef de l'Etat, comme à l'accoutumée, a été un message à ce dernier.

Par ailleurs, quelques hommes accomplis... ont rempli le vide ce lundi, ils ont accueilli Ikililou Dhoininede. Une bonne partie de la population comorienne s'est interrogé de cette absence et la parution des têtes non habituelles à l’aéroport. Les dires sont nombreux. Le oui est massif, que le gouverneur de l'île de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi a puisé toute son énergie pour sauver le soldat Bolero. C'est ainsi que des trahisons et des traîtrises auraient lieu. S'ajoutant à cela, même si les dires des uns et des autres déforment la réalité, mais l'opinion pourrait avoir raison. Boléro aurait profité le départ du Président Iki au Koweït et en Belgique pour faire la contre offensive. Une manipulation d'outre part. Épaulé par la première Dame Maman Halouwa, il a réussi à mobiliser les notables moheliens et quelques têtes des hommes accomplis de Ngazidja pour réorienter le navire.

Un cache-cache à Beit-salam

 Alors après une semaine d'attente les notables de Ngazidja ont interpellé le chef de l'Etat Ikililou sur le sujet qui les préoccupe tous. Reçus à Beit-salam. Mais un parcourt bien spectaculaire. Et pas comme d’habitude, cette fois-ci, ce n'était pas dans le cadre de Ngazidja uniquement mais la notabilité des Comores indépendantes. Moheli a été représenté par Hadji Hassane Ali, Soilihi chititi et autres. Et ce n'était la totalité du groupe de notable indigné qui a été reçue par le chef de l'Etat.

Le vendredi 11 avril 2014, en fin d'après midi, ces notables avaient reçu un émissaire de Beit-salam, les informant que le chef de l'Etat ne peut recevoir plus de trois faute de temps. C'est ainsi qu' Ali bazi Sélim, Said Hassane Said Hachim et Mouzaoir Abdallah ont été désignés par leurs compères pour la rencontre. Si on comprend très bien ce trio n'était pas du hasard. Ce sont les trois hinya de Ngazidja qui ont été représentées. Arrivés à Beit-Salam, ces trois notables ont été surpris par la présence d'une bonne partie des notables de l'île de Moheli, et quelques notables de Ngazidja qui se sont infiltrés en mode trahison, pourtant des poids lourd dans cette classe. Alors là, Ikililou a rétracté la promesse implicite d'examiner le cas de son Directeur du Cabinet dont les propos ont irrité les wa Ngazidja, en rappelant ceci : « la cessation des petits querelles, la solidarité du pays et la chance du pays d'accueillir le Conseil des ministres de la Commission de l'Ocean Indien » Le Président Ikililou a décidé de brader la fronde des Notables de Ngazidja pour sauver le Soldat Boléro.

« Boléro a dit car Aboubacar a dit »

Après c'était le tour de Hadji Hassane Ali, originaire de Moheli.: « Si les propos de Boléro ont été pris d'insultes aux braves hommes dont Said Mohamed Cheik et Ali Soilihi, ils devraient être un riposte des écrits de l'écrivain Aboubacar Said Salim et aux caricatures et critiques du politique du Président Ikililou Dhoinine ». Jusqu'à où les propos de Boléro vont nous ramener ? Mais pourquoi au lieu d’épauler des effort pour bien faire ou bien dire, on se contente des ripostes et des réponses au mal par le mal ? Allons-nous confronter un autre séparatisme, une guerre civile, un assassinat politique ou un effondrement de l'Etat à des Micro-États ?

Les dés sont lancés, les Notables de Ngazidja, trahis par quelques uns des leurs, défiés par le chef de l'Etat, ne se laissent pas perpétrer de l'ignominie et de la trahison. Ils préparent leur riposte. L'affaire Boléro est loin d'être enterré, et il est tôt d'imaginer ses effets.

Mohamed Hadji et Said Yassine

COMORESplus

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