COMORES / L’ÉTAT VEUT LIMITER LA VENTE DE L’ALCOOL ?
16 déc. 2011 Dans le but d’éradiquer les violences physiques, liées à l’alcool et surtout tailler l’image de notre archipel salie par la commercialisation anarchique des stupéfiants et d’alcool dans tous les coins du pays. L’État comorien sous la pression des « Ulema », a entrepris depuis le 13 décembre 2011 la fermeture de certains points de vente des « madji ya masera ». Une mesure salutaire que les comoriens prient pour une opération durable et fructueuse.
Depuis plusieurs années, la vente de l’alcool et des drogues de tout genre échappe aux contrôles de l’Etat et les points de vente des substances prolifèrent comme du champignon dans l’archipel. Un accroissement qui n’est pas sans conséquence sur la santé des nos jeunes. Des violences de tous les niveaux, des actes de barbarie contraire aux mœurs et aux valeurs des nôtres sont perpétrés près de nos murs. Derrières ces actes, l’alcool n’est jamais très loin. Sur nos colonnes de COMORESplus, nous avons à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme sur la nocivité et les dangers liés à cette prolifération. Lire également : http://shamwendo-domoni.over-blog.com/article-35025770.html.
Ces mesures sont-elles suffisantes ?
A l’arrivée des fêtes de fin d’année, nous ne pouvons que nous réjouir des mesures lancées par les autorités mais ne nous trompons pas des cibles. Aujourd’hui, ce sont les petites structures accusées de vente clandestine ou sans payer les taxes fixées par la loi. Cela veut dire que la commercialisation n’est pas interdite dans le pays car les comoriens peuvent aller se ravitailler dans les points considérés par l’État comme légaux. Une opération donc à demi-mesure puisque l’éradication de l’alcool n’est toujours pas prise au sérieux.
Si le pouvoir public veut sérieusement limiter la commercialisation de l’alcool et réduire la circulation de la drogue dans le pays, il faudra, dans un premier temps, limiter, voire interdire l’importation en masse des stupéfiants au pays. Certes, cela représente un manque à gagner dans les caisses de l’État, mais il ne faut pas non plus jouer avec la santé des citoyens.
A. Radjab
(COMORESplus)