COMORES, UNE SECHERESSE DANS LE NOIR
06 août 2011 Le problème de l’eau et de l’électricité persiste toujours aux Comores or dans l’un de ses récents discours, le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine parlait de ses mesures pour lutter contre l’électricité à la pipette et la pénurie d’eau dans les localités. « Ramadan sans soif ni sombre ». Depuis belle lurette, la population comorienne souffre du manque d’eau et d’électricité. Mais en vérité les vraies causes de ce fléau n’ont jamais été révélées. Les versions sont diverses et médiocres. Certains parlent de la vétusté des tuyaux irrigant les localités, d’autres parlent de l’impuissance des groupes électrogènes… mais même les agents de la Mamwe ignorent les vraies causes.
Le plus inquiétant est que dans cette souffrance, des voitures 4X4 de hautes gammes commandées par les régimes sillonnent les rues de Moroni et des environs dans le but de frimer comme des gamins en possession des jouets devant leurs camarades. Il est bien que l’Etat est démissionnaire depuis bien longtemps. Comme les mesures annoncées par le chef de l’Etat ont échouées, alors le remède est loin de ces problèmes et même inexistant.
Des gens à la capitale à la file indienne, des jerricanes, des sceaux, des marmites… sur la tête, où vont-ils, ils errent de gauche à droite pour tenter avoir une goute d’eau quelque part, comme à l’époque des pierres taillées. Situation qui s’est vue révolue et qui refait surface depuis l’ère Azali, et qui s’élargie depuis Sambi et Ikililou. Et les petits enfants, et les femmes enceintes, et les aoûtiens, et les malades… ? Ils vivront comment sans eau ni électricité ?
Wardat Said Mohamed
(Moroni)