Corruption impunité zéro. Et détournements de fond dont les auteurs sont libres ?
29 déc. 2011ACTE II
Naïf, peut être mais ignorant certainement non. Même si le peuple comorien est rendu malade par le système politique de ses gouvernants mais les mascarades de ces dernières ne lui échappent pas. L’inculpation du secrétaire général du Muftorat, Said Abdallah Rifki dans l’affaire de tentative de corruption, est sans voile, un complot pour étouffer des dossiers et/ou salir ce guide… pour d’autres raisons qui ne sont pas loin d’être découvertes. Rappelons très bien que Said Abdallah Rifki, qui jusqu’à présent secrétaire général du muftorat comorien, négociait la somme de deux millions de francs et devait assister à la remise de l’enveloppe pour obtenir du ministère l’autorisation pour Agk installé à Moroni, de rouvrir ses magasins de vente d’alcool. Mais pourquoi avec cette inculpation, on passe sous le silence de l’institution de laquelle Rifki est le S. Général ? Que disent les membres du muftorat, notamment « l’homme à la cime » au sujet de cette salissure qui tâche en grand cette institution ? Peut-on parler d’une prudence ou d’une complicité ? Tôt ou tard ça va se savoir.
Satan bel homme, satan aux belles paroles
L’hypothèse d’un complot n’est pas exclue. Said Abdallah Rifki, membre influent du parti FNJ, est tombé dans un piège tendu par ses frères de luttes, en accord avec le ministère de l’intérieur. Qu’on attende l’évincement de l’homme au turban, au poste de secrétaire général… et son remplacement par un des leurs. « Lutte de place ». C’est malheureux car ce système de piège va s’enraciner dans un pays où tout le monde est frère. C’est horrible de jouer avec l’hypocrisie politique pour se tailler et tailler aux proches des places. Le ministère de l’intérieur toujours dirigé par «Mdru djao» depuis le régime Sambi ne cessera pas ses encrassés manœuvres sans scrupule.
Outre, comme l’a évoqué l’avocate de Said Abdallah Rifki, Me Harimia Ahmed : « pourquoi le directeur du cabinet du ministère de l’intérieur Abbas Mohamed El-had n’a pas été entendu sur ce sujet dont il est l’un des acteurs mais non spectateur » ? Alors comme les comoriens ont bien compris, on dirait : « mission non accomplie ». Lorsque Said Abdallah Rifki sera remplacé par Satan bel homme au poste de secrétaire général du muftorat, tout le monde prendra connaissance de la manœuvre jouée par le parti incarnant « l’islamisme » aux Comores, en accord avec le ministère de l’intérieur dirigé par «Mdru djao».
Il faut ressusciter les dossiers de détournements de fonds.
Sans doute, Said Abdallah Rifki doit comparaitre devant la justice, et même être puni par la loi si charges pèsent sur lui. Cette corruption qui s’ajoute aux maux des autorités comoriennes et qui salissent notre pays, doit être éradiquée comme transition vers la résurrection des dossiers morts, mais à moitié morts des hauts vols de l’Etat dont parmi les acteurs, des actuels dirigeants et des hauts placés dans les grands services de l’Etat. Ceux-là ont rendu les caisses de l’Etat en coquille vide car « ye mpishi ya pvimiwa myendzi ne tso pvimiwa mwandziwa ». Il ne faut pas « qu’ici on applique corruption, tolérance zéro et là, détournement tolérance positive ».
Pour finir, il faut que le dossier Cofipri et cartes électorales biométriques soient bien vérifiés, fragment par fragment, pour la clarté des chosent qui paraissent aussi désarçonnées chez les comoriens d’esprit et de sentiment.
SAID YASSINE Said Ahmed
(COMORESplus)