DES POUVOIRS MDJIDJENGO ET LEURS ECHECS. MOUIGNI BARAKA, A COMPRIS ?
30 juin 2013 L’entente Iki-Mouigni va-t-elle durer ou va-t-elle subir le même sort que les précédents couples Union-Mdjidjengo de Ngazaidja ? Depuis la mise en place de la Nouvelle Ensemble Comorienne (NEC), l’île de Ngazidja reste hostile à l'Union, dont le régime central. L'origine de cette situation est peu connue. Tout commence par la défaite du candidat désigné par l'ancien président Assoumani Azali, feu, Bakar Abdallah. Une défaite qui est le fruit amer de l’entêtement du chef de l’Etat, faisant feu, de Bakar Abdallah candidat du regime, alors que la majorité de son camp s’y opposait farouchement.
Certes, lorsque Azali a vu le renoncement de son homme de confiance Aboudou Soefo à la proposition d’être candidat, il n'avait aucun choix que de se refugier derrière un Bakar Abdallah qui lui semblait bon élève qu'un Said Abdallah Cheik Soilih qui se voyait déjà gouverneur avant les élections, ou un Salim Hassane incontrôlable. Azali reste invincible dans cet orgueil. Ce qui a pousser la plupart des cadres du régime soutenir à contre cœur, le candidat désigné par leur chef. Ce faisant Aboudou Soefo qui était directeur de campagne du candidat Azali prend le navire Bakar Abdallah en main, et Assoumani Saandi qui était porte parole du candidat élu, s’est vu charger d’élaborer un programme pour l’île de Ngazidja. Une autre mission sous le patronage de Beit-salam, c’est la réalisation d’une enquête d'opinion. Celle-ci sera confiée au commissaire au plan Inoussa Ben imani qui est un spécialiste du domaine.
Pourquoi l’opposition a remporté les élections ?
Les enquêtes menées, montraient une large avance du candidat Elbak, un essoufflement de la campagne du candidat Said Larifou, tous qui laissaient la place à la montée en puissance de Bakari Abdallah. Un autre résultat a été suivi de très prêt, la place du candidat du parti MDP-NGDC Houmedi Msaidié que quelques puissants du régime voulaient faire de lui le candidat de Beit-salam. Les études montraient que ce Msaidié qui est entré tardivement en campagne à cause d’une préoccupation, dont le comité de suivi où il avait des responsabilités importantes, a pondu l'idée de prolonger d'une semaine, les élections des présidents de l’île de Ngazidja. Cette option sera retenue par le comité de suivi est l'élection sera déplacée d'une semaine à l’écœurement des candidats Ebak et Said Larifou. Pendant cette semaine le quartier général du candidat Bakar Abdallah jusque là, situé à Zilimadjou a été transféré à l'Hotel Karthala, naguère QG du candidat Azali. Là, donc, la machine gouvernementale entrera en fonction.
Une semaine après, les efforts du régime ont donné leurs fruits ; leur candidat arrive au deuxième tour. Sinon, les hostilités au sein de la mouvance, ont marché, jusqu’à rendre leur candidat, malheureux au second tour. Voilà un opposant à Mdrodju ; El-back à la cime et Bakar Abdallah battu. Toutefois, le président Azali tente de calmer le jeu. Il invite le nouveau président de l’Île de Ngazidja à son domicile de Mitsoudjé enfind’enterrer la hache de guerre. Prétentieux, Mzé Soulé a été dopé par son pouvoir ainsi que le soutien de tous les dinosaures, donc préférera la confrontation au dialogue. Tout de suite le mot Hutwamu est revendiqué. Donc l’héritier de « Tibé » de Ngazidja, doit être maître de son île. Ce bras de fer, dont les comoriens en général et les wangazidja en particulier, restaient victimes, privait de ces deux hommes la popularité et ils ne sont sortis que par la petite porte.
Et si on comprend ?
Le cas du président-gouverneur Mohamed Abdoulwahab est particulier. Car issu de la mouvance présidentielle sambiste, il devrait mettre fin au conflit opposant son prédécesseur au pouvoir central. Mais très vite celui qui s’est vu humilier à Beit-Salam, voudra prendre sa revanche. Tout de suite, ces fameux Hutwamu servent d’alibi. Comportement qui le rend hostile à l'homme qui a fait de lui, président de l’île de Ngazidja, avec sa popularité mais surtout avec l'argent de l’Etat. Sambi jura devant ces proches qu'il le mettra à terre avant de quitter le pouvoir. Une phrase de l'ancien ministre de la fonction publique de Ngazidja Assoumani Saandi. Dans sa lettre de démission remise au président de l'Ile, Assoumani a écrit :« avant de demander plus de Hutwamu, nous devrions commencer par bien gérer ce que nous avons ». Quelques désordres dans le domaine de gestion ont été mentionnés mais, passons. Dans le bras de fer entre Sambi et son ex-directeur de cabinet qu'il lui a offert la localité de Mdrodjou, le président de l'Union arrivera à ses fins ; baptiser le président… en gouverneur, mais surtout en lui écourtant son mandant de deux ans. Dans les deux cas c’est l'île de Ngazidja qui a payé le pot cassé au moment où dans des autres îles, le pragmatisme, le système élastique pour tirer profit de cette Union. Pour le moment l'actuel locataire de Ngazi-Ngomé, semble être le seul qui a bien compris l'esprit de la Nouvelle Ensemble des Comores. Certes, en mettent en place cette constitution, les comoriens veulent être gouvernés par consensus, enfin de mettre fin aux dérives des pouvoirs. Cette entente de deux exécutifs Union-Ngazidja a permis au pouvoir insulaire de réussir là où les précédents ont échoué.
Assoumani Maoulidi (Parabolik)
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