DEUX VICE-PRESIDENTS COUVES PAR SAMBI ET LE SYNDROME DU PETROLE COMORIEN.
23 oct. 2012Il y a quelques semaines, un syndrome portant le nom de « pétrole » entame le régime d’Ikililou Dhoinine. Et il risque de faire couler beaucoup de sangs et morceler le pays. Certaines familles seront rendues en poussière. Ce pays riche de valeurs, de calme et de tolérance, depuis sa naissance et pauvre d’économie depuis la naissance de sa classe politique, risque de plonger dans le gouffre à cause du « parait-il, hari gashi ». Avec la soif et l’impatience de vouloir devenir riche sans verser aucune goute de sueur, la paix avec laquelle notre pays est né, risque de tourner court. Le projet d’exploitation du pétrole… fera beaucoup de fracture à cause de la mafiopolitique des dirigeants comoriens du moment. Tout ça c’est après avoir pris conscience que d’ici la réalisation du projet d’exploitation du pétrole, nombreux parmi eux auront cent ans où leurs demeures dans les tombes. Alors, vite ils veulent à tout prix manger les miettes avant la cuisson du pain.
Jusqu’où l’usurpation de pouvoir ?
La guerre de papier et/ou des signatures entre le vice-président en charge de finances et celui en charge de l’énergie, respectivement Mohamed Ali Soilihi et Fouad Mohadji, est plus que désespérante. Et elle montre à quel point, les hauts du régime en place, tous couvés par Sambi sans exception, ne se soucient que de leurs ventres. Hop, c’est parti, ils vendent la peau de l’Ours avant de l’avoir tué ! Sans doute le vice-président en charge de l’énergie n’a pas agi en état d’Alzheimer. Loin de cela. Conscient qu’il est « sha triha ka shi rondoleha ». Fouad Mohadji déclare : « Le vice-président en charge de finances… a usurpé mes prérogatives, alors qu’il assurait mon intérim au mois de novembre 2011, pour signer la dite convention qui engage les ressources du pays pendant quarante-cinq ans, avec Boule Mining group, au nom de mon ministère, sans même m’informer ni informer le gouvernement… » Donc, la parole du vice-président en charge de l’énergie, Fouad Mohadji, mal connu dans des actes de malversations, ne doit pas être prise comme banale. Elles méritent être largement examinées.
Par ailleurs, une conférence de presse a été organisée le Lundi 22 octobre 2012 par les membres du cabinet de vice-président en charge de finance, pour démentir… afin de blanchir leur suprême à qui des offensifs pointus sont destinés. Mais cette tentative n’a pas rendus de cons-vaincus même s’il y a des inconditionnels convaincus. Une conférence de presse n’est pas synonyme d’une vérité absolue. Un face-à-face de ces deux hautes personnalités de l’Etat, en l’occurrence les deux vice-présidents, est la seule vraie démentie rassurant l’opinion. Sinon Dire que Fouad Mohadji a parlé dehors de la vérité, c’est du pyrrhonisme.
Un dossier obscur comme les autres
Malgré que les Comores aient l’habitude de ce genre de corruptions et de trafics pacifiques, un dossier sensible comme celui du pétrole comorien, mérite être sur la table des représentants parlementaires, même si l’état de santé mentale de cette assemblée, est inquiétant. Quand on parle de légitimité, cette institution en dispose une. Même si les assemblées des différents régimes précédents ont tour à tour légiféré en tapinois, des dossiers appauvrissant, endettant et honnissant les Comores : comme l’affaire intertraed, la vente de la citoyenneté… s’ajoutant de la vente de l’air Comores, du contrat signé entre un seul homme d’Etat comorien et une communauté étrangère, ayant le droit de prendre 20 000 tonnes de tons par mois dans nos eaux pendant onze ans, renouvelable en échange de plus de 250 000 € par an, comme l’accord signé avec Yémenia Airways, la vente de la citoyenneté, l’attribution à cofipri la manutention du port de Moroni… Alors la conférence de presse s’est déroulée à l’absence du vice-président, la démentie est faite et Fouad Mohadji n’a rien contré… Mais car il n’est pas bavard « ye ulo kangule mwekevu ».
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus