IMAG0071Il y a bien longtemps que l’hôpital El-maarouf demeure désespérant. Cet établissement sanitaire, dit hôpital de référence, est dans un état pitoyable depuis belle lurette. Mais cette fois-ci, la situation devient terrifiante. Même si les medias nationaux, privés ou ceux de l’état, n’en parlent pas ou en parlent timidement, la situation que traverse actuellement l’hôpital El-maarouf, ne doit pas faire du poids dans le silence. Même si « kullu nafsîn dhâika tul mawti », mais l’humain doit fournir des efforts pour que le patient puisse survivre. Dommage, le nombre de morts ne cesse de s’accentuer à l’hôpital à cause de la négligence des autorités actuelles.

Comment le seul médecin anesthésiste sensé d’être à l’hôpital El-maarouf, resterait au service du chef de l’Etat, au moment où nombreux patients ont besoin de lui ? Des nombreux enfants du pays, ayant bénéficié différentes spécialités dans le domaine de la santé, traînent dans les rues de Moroni ou s’entassent dans les différents services en tant que stagiaires sans rien de concret parmi lesquels des biologistes au moment où El-maarouf en manque pour des analyses fiables. Il manque aussi une inspection générale de la santé qui puisse superviser et même attester le déroulement des travaux au sein même de l’hôpital pour des soins mérités… aux intéressés.

Hôpital ou lieu de fin de vie ?

Etonnant aussi. Comment un chef d’Etat, dont la spécialité n’est pas loin de la médecine, aurait refusé de signer le décret de la mise en place de l’ordre des médecins pouvant rendre crédibles et rigoureuses les tâches de ces derniers ? Avec tous ces effets négatifs, des nombreux médecins quittent de plus en plus l’hôpital El-maarouf, car ils ne peuvent pas travailler dans ces conditions désagréables. Enfin, le problème le plus capital, est celui du manque d’Oxygène. A cause de ce manque, nombreux sont les patients qui mettent fin leurs vies dans les pièces de cet hôpital. Quelques chiffres circulent même si les responsables du service de la santé n’osent pas confirmer. Plus d’une trentaine de patients ont rendu l’âme à l’hôpital El-maarouf, ces derniers temps à cause du manque de cet indispensable Gaz. La coupure d’eau, voire même manque d’eau n’est pas du reste.

Avec toutes ces conditions déplorables, qui s’ajoutent à ceux du service des urgences… et du centre de réanimation… l’hôpital devient, ces derniers temps, un lieu de fin d’espoir. Tout cela n’est pas la faute exclusive des employés. Le gouvernement n’a fait aucun effort, donc ne se souci aucunement des âmes qui disparaissent à chaque lever du soleil faute des bonnes conditions de travail. Au lieu de la sécurité primaire, celle sanitaire bien sûr, le gouvernement impressionne avec les accords de défense dans un pays dont les seuls ennemis connus sont la pauvreté, la famine et l'état piteux de la santé. Des 4X4 de hautes gammes, des séminaires, les fameux tahalili, des différents voyages aussi couteux avec une cohorte de délégations… voilà, un régime qui abandonne les gueux dans la misère et les déshérités dans le malheur.

SAID YASSINE Said Ahmed

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