PIC218Les pas de l’actuel chef de l’Etat comorien Ikililou Dhoinine, s’annoncent avec un climat de confiance. Réuni la classe politique comorienne à Beit-salam dans la journée du Lundi 13 juin pour exposition des faits, Ikililou Dhoinine a pris une bonne initiative. Et cette initiative est salutaire même si sous le soleil de Beit-salam, l’assemblée était symbiotique. Dans le public, qui a charmé la cour du palais présidentiel précité, il se trouvait toutes les qualités et toutes les couches d’hommes politiques comoriens. Les anges, les satans, les innocents, les conscients, les malins, les détourneurs de fonds d’hier, les violeurs des lois, les bons gouvernants… pour ne citer que ceux-là.

 

Alors suivant le contenu de cette rencontre, selon les dires qui ne se dirigeaient que vers une seule parole « Corruption, tolérance zéro », tous les comoriens ont applaudit. Tous les comoriens sont à l’attente de la bonne gouvernance du cinquième président élu des Comores indépendantes. Mais toujours, comme le climat d’un régime ne diffère pas de celui d’un océan, la crainte ne quitte pas le fond des Comoriens. « Yeba karina urehemu hudjadji ? »  Telle est la question qui se promène dans le cerveau des insulaires. Oui, pour la crainte, il y a de quoi. Il y a de quoi car nombreuses sont les fois qu’ils ont « rehemu hudjadji ». Des régimes se succèdent avec des ornières aussi désolantes et décevantes.

 

Restons sur la corruption. Mais cette corruption, tolérance zéro, devrait être suivie des éventuelles punitions à ceux qui ont commis et qui commettront les détournements de deniers publics à cause desquels, les Comores ne peuvent se maintenir qu’avec la force d’une mendicité. « Détournements des deniers publics cargaison de riz, les mobiliers dans les ministères, le projet éducation, les impôts, l’affaire SOCOVA, la douane des Comores, les hydrocarbures, la SNPSF, l’ONICOR, l’EEDC, la Mamwe… pour ne citer que ces domaines ». Et qu’on sache qu’aucun dossier n’est expiré. Tout le monde est derrière le chef de l’Etat. Même le prédécesseur de son prédécesseur Assoumani Azali s’est dit disposé. Sinon pour ce denier des questions jaillissent : par quelle voie pourra t-il porter de l’aide ? Coprésident, ministre, conseiller privé ou il va appliquer le système Giscardien ? Il va attendre les prochaines législatives pour un éventuel candidat de la prochaine mouvance ?  

 

Après avoir fait une tournée superficielle et globale des paroles du chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, tout le monde comprend qu’Ikililou n’est pas Sambi. Alors là, nombreux se réveillent de leurs sommeils pleins de cauchemars. Du courage car le chemin est si long et si admirable. Mais pour une vraie démarcation, que ceux qui ont détruit hier avec Sambi ne prennent plus le devant d’aujourd’hui. Que la justice soit une justice digne de son nom. La propreté de la justice est le seul témoignage de « corruption, tolérance zéro ». Il ne faut pas que le présent régime soit comme « mfome Diya ho Ntsaweni ». Mauvais rythme des anciens régimes des Comores.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

Retour à l'accueil