Il est certes des prérogatives du président de la République de convoquer le congrès  des parlementaires pour réviser une partie de la constitution. Mais lorsqu’il s’agit d’une  initiative parlementaire, la révision ne peut se faire  que par un référendum.  En plus cette harmonisation, la seconde du genre, ne résout  pas  le problème du budget des élections qui réduit la souveraineté comorienne. Puisqu’il est financé sur fonds étrangers.

Mais la  véritable solution  est de réduire  le nombre des élections  et par conséquent de leur budget.  Il suffit d’opter le parlementarisme.  Celui-ci  présente  le mérite  de réduire  le nombre des élections et des partis politiques,  contenir  l’autoritarisme, compliquer les coups d’état,  renforcer la souveraineté  nationale et la démocratie républicaine.

Le  parlementarisme permettrait également de réduire les inconvénients de la tournante,  une aversion de la légitimité démocratique qui repose sur l’unité nationale, et de renforcer  l’intégrité territoriale.  La  Présidence  honoraire peut tourner  facilement entre les quatre îles sans  obstacle majeur.  Car  le président n’est pas voté  mais   désigné  suivant  une procédure instituée.  L’épineuse question  de  la tournante  en faveur de Mayotte  sera résolue et le régionalisme voire le séparatisme sera atténué.

 Mais l’obstacle  majeur  est d’oser  sortir du présidentialisme inspiré  du modèle français,  pourtant minoritaire  dans les grandes démocraties, mais dont la finalité est  d’entraîner  à l’instauration des  États vassaux dans les anciennes  colonies pour les intérêts  de l’ancienne puissance coloniale.  Il revient  aux élites de se déformer  en  prenant  une certaine distance  des enseignements et des habitudes qui desservent  les intérêts  supérieurs de la nation.

Vouloir maintenir  le  format actuel de la tournante  c’est rendre  un mauvais  service à la nation,  trahir les  combats menés  par les générations  passées et  graver dans  le marbre  le triomphe  du séparatisme dont la majorité des  Comoriens ne sont pas. 

 Djoumoi Ali Madi

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