Devenu le nouveau patron du cabinet présidentiel d’Ikililou Dhoinine, Hamada Madi Boléro, a dit ceci: « Je suis là au compte de l’Etat et aux Mohéliens ». Depuis  le 29 septembre dernier, le parti  CRC place une de force à Moroni, lors du congrès auquel Boléro était présent et actif. Le navire mohélien cherche toujours de cap après avoir signalé une tempête. Le capitaine plonge dans le coma. Artificiel, naturel ? Personne n’en sait rien. Peut-on parler du naufrage comme celui de La Titanic ? Ca dépend du nombre à bord. Considéré comme un des chouchous des politiciens de l’île autonome de Mohéli, Boléro prend la commande de ce navire menacé de naufrage. Le directeur du cabinet sortant ancien conseillé du  Raïs Sambi, Mr Mmadi Ali et l’ex chef de l’Etat major Abdallah Gamil, viennent d’être écartés de leurs chaises en or. C’était dans un premier temps l’ORTC qui a diffusé les informations de ces deux limogeages. Et cette fois-ci, l’hypocrisie « appelés à d’autres fonctions », n’a eu pas sa place.

Rupture ou fusion ?

Par ailleurs, nombreux sont ceux qui se souviennent de l’émission dénommée « NKOIDZITSO » présentée par Ben Abdou. L’ancien Directeur de Cabinet, actuellement déchu, était l’invité du moment. Et lorsque la question de remaniement était posée il a répondu : « Ce sont des fonctions qu’on entre et qu’on sort ». Quant à Boléro imbibant dans la marais des siens au Foyer des femmes de Moroni, afin de retrouver l’image de son parti rendu inexistant par le régime Sambi, durant cinq ans, il a crié haut la souffrance de sa formation politique, section Moheli. Dormant pendant plus d’un an, Ikililou Dhoinine se réveille et donne du calmant aux souffrants. Attention au règlement de compte à seize mois de régime, la tournante mohélienne ne se retrouve pas à l’équilibre potentiel. Certains disent que le président Ikililou est sous l’ombre de Sambi. Toujours hantés par le slogan des campagnes précédentes selon lequel,  le  relai qui rassure. Et voila H.M Bolero est appelé pour lever le rideau. « A Fomboni comme à Moroni,  il n’y a plus de commentaire, ce poste est notre destin et c’est Boléro qui mérite », a-t-il déclaré un militant de la défunte convergence de Mai 2010 à Moheli. De Boléro, on attend beaucoup d’efforts pour effacer les traces de Sambi. Mais bon… Un petit mais important souvenir. Ruminons la haute tension qui régnait entre les vice-présidents actuels et le nouveau patron des abonnés de Baite Salam, lors des campagnes précédentes.

Un homme averti en vaut deux.

Est-il possible d’envisager une crise institutionnelle entre le président de l’Union et ses vice-présidents ? L’avenir nous le dira. Un deuxième fardeau : la lenteur du tribunal de Moroni, portant sur l’affaire Combo Ayouba et la résidence surveillée de l’ex-général de l’armée comorienne. A l’heure actuelle, le tribunal de Moroni ne dispose pas d’un substitue général, c’est ainsi que fonctionne cette justice. Est-il vrai que le 30 octobre, l’affaire Salimou serai t-elle classée ? Où va se diriger le navire transportant Gamil, Bastu et Abou Achraf ? Surtout ce dernier qui est sous l’enquête judiciaire. Il est aussi fort possible qu’il soit interdit de quitter le territoire. Au moment où semble t-il que Mohamed Bacar Dossar semble se trouve à l’étranger. En tout cas les taches s’annoncent ardues pour Boléro. Certes le surnommé grand juriste, politologue, intelligent, plus qu’éloquent… toutes les qualifications jusqu’à l’infini, a intérêt de tous prouver.

N. Ahmed

COMORESplus

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