LA SENTENCE EST TOMBEE. LES OUBLIES DE DEWEDJU, SONT POURSUIVIES POUR COMPLOT
24 oct. 2014
Samedi 18 octobre 2014, le procès des oubliés de Dawedju a eu lieu. Durant une journée les oubliés de Le Moroni II se trouvaient sur les bancs des accusés du palais de justice de la capitale. Nombreux sont ceux, qui attendaient le verdict prévu le jeudi 23 octobre 2014. La plaidoirie se montrait satisfaite de l’audience, le jour même de son déroulement. Depuis le mois d’avril 2013, quinze personnes sont en détention dite provisoire, et purgent une peine non prononcée. Amdjad Ahamada Djae, Toyb Maarouf, Ibrahim Ali (Babatay), Mahmoud Ahmed Abdallah Zarouki, ousseine Maoulida, Hamada Satoulou… et deux étrangers d’origine africaine, dont un tchadien et un congolais, précisément, les prisonniers de Hamada Abdallah, ancien ministre de l’intérieur d’Ikililou Dhoinine, séjournent injustement à la geôle, de Dawedju. Hamada Abdallah qui, par sa voix confirmait, que le gouvernement a déjoué un coup d’état ourdi par ces hommes dont les noms sont susmentionnés. S’agrègent les allégations que le directeur du cabinet du chef de l’Etat en charge de la défense, Hamada Madi Bolero, auraient fait état aux partis politiques accréditant cette thèse. Toujours un fardeau alourdi par la déclaration de l’opposition de l’époque, avec la voix de Houmed Msaidié, qui condamnait cette tentative de coup d’état, sans jamais condamner l’injustice que subissent ces individus.
Une commission rogatoire, toujours pas communiquée
Nombreux sont ceux qui sont au courant des contrecoups avec lesquels les autorités du régime en place notamment celles de Befuni, ont bouillonné la situation. Après dix huit mois dans l’abime, ces oubliés des médias et des autorités comoriennes, ont vu leur premier procès, le samedi dernier. Drôle de fait. Il y a quatre mois, le régime en place a envoyé deux personnes dont le juge chargé du dossier Mohamed Djouneid et le commissaire du gouvernement, le procureur Soilihi Mahamoud, dit Sako, pour une commission rogatoire à Paris. Chose faite. Mais en réalité même si d’autres « professionnels », avancent une thèse du secret professionnel, mais aucun avocat des accusés n’a eu droit à une communication des éléments résultants de cette commission. C’est bien un pays que ses autorités judiciaires aiment appeler état de droit. On peut se réjouir de l’affirmation du procureur Sako, selon laquelle, « les Comores sont le pays ayant la meilleure justice du content africain ». Propos tenu lors des échanges entre lui et les facebookeurs, il y a quelques temps.
D’une tentative vers un complot.
Jeudi 23 Octobre, la sentence est tombée même si avec grisailles. Les charges d’une tentative de coup d’état sont abandonnées. Les oubliés de Dawedju sont poursuivis pour complot, désabilisation mais non tentative de coup d’état et d’assassinat contre le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine. Deux d’entre eux dont Toyb Maarouf et Ousseine Maoulida sont poursuivis pour détention d’armes illégales.
Est-il aussi possible de connaitre, les commanditaires de cette tentative de coup d’état, dont le pétrole a été avancé comme cause par le procureur Sako, lors de sa conférence de presse ? Complot contre qui et contre quoi ? Et quand parle-t-on de complot ? Et Patrick Claim, il est poursuivi pour quelle cause ? Gracié ou poursuivi ? Quand on part d’une tentative vers un complot, cela montre bien qu’il y a une absence de preuves. Est-il avisé d’impliquer des gens dans une tentative de coup d’état parce qu’ils disposent des armes ? Avec cette erreur juridique, peut-il y avoir une réparation chez ces hommes ruinés jusqu’au cou et dont les biens sont tous détruits comme ce jeune entrepreneur Toyb Maarouf, bien achevé par cette animosité.
SAID YASSINE Said Ahmed
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