Le PEC refuse la complicité avec des bandits
07 sept. 2010Après les propos du vice-président de l’assemblée nationale à l’encontre du PEC, ce parti du ministre des affaires étrangères réagit. Un des responsables de cette formation politique qualifie de « bandits les membres du Mouvement Orange ».
La guerre intestine qui mine la majorité présidentielle continue. Après les attaques contre le parti pour l’entente des Comores (PEC) et son président, déployées par le vice-président de l’assemblée nationale, Djaé Ahmada, cette formation politique réagit violement contre ce responsable du Mouvement Orange. Dans notre édition de jeudi dernier, l’ancien ministre des transports aujourd’hui député avait accusé le PEC d’être « dans la majorité destructive ». Le parti du ministre des affaires étrangères « se dit d’abord étonné que ce prof de français ait ajouté un mot dans le vocabulaire français à savoir la destructivité ».
Le PEC par un des responsables du bureau régional de Ngazidja Salim Saïd Abdallah a passé en revue les relations tendues qui opposent ces formations qui se retrouvent pourtant dans la Mouvance présidentielle. Ce douanier affirme que « le PEC respecte l’Orange et ses élus. Mais en aucun moment son parti ne va soutenir ou être complice des bandits ». Et lui d’ajouter que « les attaques envoyées à l’encontre du leader du PEC se justifient par le fait que son parti refuse la connivence avec les magouilles ».
Dans notre livraison, cet élu Orange avait annoncé que « le PEC fait un règlement de compte » contre ce Mouvement incarné par le directeur général des douanes. Mais de son côté, ce collègue de travail de Mohamed Daoudou alias Kiki, affirme que « le PEC n’a pas de compter à régler avec qui que ce soit. Mais le parti a un devoir morale de lutter et dénoncer toute forme de magouilles ». Et cet ancien candidat aux législatives de décembre dernier dans la région de Hambou de poursuivre que « si Djaé et son parti se sentent visés par ce que Me Fahmi dénonce, c’est son problème ».
Le choix du candidat de la Mouvance présidentielle au poste de gouverneur à Ngazidja était parmi les points fustigés par le député Djaé. Celui-ci « s’est étonné que le prétendant du mouvement Orange n’était pas dans liste présentée au chef de l’Etat pour porter son choix ». Et Djaé voyait derrière cette exclusion la main de Me Fahmi. « Le PEC n’a rien à voir dans cette liste. Le choix des personnalités présentées au chef de l’Etat, est fait par les responsables de la Mouvance », assure Salim Saïd Abdallah.
On essaye d’expliquer aussi que la décision d’écarter Moegni Baraka dans la course à la candidature de la Mouvance par l’ordonnance du président Sambi qui exige une démission 6 mois avant l’élection. Le parti pour l’entente des Comores explique que « l’ordonnance du chef de l’Etat est venue d’une recommandation du comité de suivi et le PEC n’a pas d’influence sur ce comité ».
A.A. Mguéni
Source : HZK-Presse