coran.jpgIl y a moins d’une semaine, plus précisément le Mercredi 04 Janvier 2012, les autorités « religieuses » de Ngazidja se sont réunies à Moroni pour, selon elles, lutter contre la consommation de stupéfiants. Ah, c’est bien « le médecin après la mort ». Sinon où se cachent les racines de cette idée ? Comment des Ulémas en manque de pouvoir, de crédibilité et de reconnaissance, sauf en cas de madjliss dans nos localités, peuvent être écoutés et réprimer la prise des substances, la dégradation des mœurs…? Indubitablement, le développement massif du climat nocif dans nos Comores, est avalisé par leur silence et leur soif d’avoir… Comme a dit Moufassa dans le Roi Lion : « être brave ne veut dire pas risquer l’impossible ». Comment donc, cela peut s’avérer possible au moment où tout transite au niveau de l’Etat et ces chefs religieux, jouent la complicité de tous les méfaits avec ce dernier ? Une commission de lutte contre la dégradation des mœurs, ce ne sont que des mystifications. Sinon, ces chefs religieux savent où visent-ils. C’est après avoir constaté que dans un peuple comme le notre, rien que la rhétorique et les prétextes qui priment. Mais cette fois-ci plus de mascarade. A malin, malin et demi. Par la voie religieuse Sambi est admis à la cime... Mais cette fois-ci non. « Hali ye sha hahe ne sha hao ». Justement les chefs religieux peuvent nous rassurer que leur département aboli au sein du cabinet de gouverneur le lendemain de la prise de pouvoir de ce dernier, sera ressuscité ou uniquement ce sont des mots lancés comme, a dit un certain Lak ?    

 

Mauvaise foie oublie ou traitrise ?

 

Car tous se passent par bousculade, Said Abdallah Rifki est enterré par les siens. Cinq ans de prison dont deux fermes et un million d’amande, c’est une suppression totale de l’image de ce religieux qui prêché avec toutes les bouches rouges. Certes l’assemblée des chefs religieux de Ngazidja ayant lieu le 04 janvier 2012 n’était que la planche qui couvrait définitivement l’identité de Said Abdallah Rifki dans une tombe ténébreuse. Pourquoi aucun sentiment soit de dégout, de stupéfaction ou de consternation… n’a été manifesté par un de ses frères de lutte ? Pourquoi le grand Mufti, garant suprême des institutions religieuses du pays à 99% de musulmans dont Rifki est le secrétaire général n’a aucunement réagi… quelque doit la forme de sa réaction, par rapport à cette horrible  tragédie ? Alors, « n’évoquons pas-du-tout son nom pour l’enterrer vivant. Et vite on arête de parler de lui ». Telle a été la philosophie des chefs religieux de Ngazidja pour l’anéantissement de leur frère de lutte dans les domaines politico-religieux. Et le parti FNJ dont Said Abdallah Rifki est membre de haute valeur, si c’est vrai c’est une formation politique ayant une idéologie… ? Pourquoi, ne cherche t-on pas assimiler en réalité les empruntes au lieu de les dissimuler ? Ma mère m’a dit : « Mfu mwendza wenyi yeka dzihwa ye sayiyo ». Pourquoi le procès de Rifki, est passé vite à l’espace d’une grande-éclaire et maintenant comme si de rien n’a été ? Bon débarrât. Un évènement de quelques jours, mission accomplie, Said Abdallah Rifki, enterré par les siens, politico-religieusement est supprimé sur les audiences comme l’ont voulu ses frères. Ni un sentiment d’amertume, ni un sentiment d’emballement. « Qui ne dit mot, consent ». Mais j’espère que Rifki qui n’est pas élu l’homme de l’année 2011 aux Comores sera élu, l’homme de l’année 2012 par rattrapage.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

(COMORESplus)     

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