408207 2718781446676 631328056 n[1]Promesses, paris, attente, rien. La montagne a accouché d’une souris. Par deux fois, nos autorités politiques ont manqué des rendez vous essentiels. Une fois c’était le Mollah et cette fois c’est l’IKI. Qui se ressemblent s’assemblent, me dira-t-on. Nous avons vu la plantation des cocotiers sur la route de la Corniche, la peinture blanche sur ces tristes et vieux murs, les kwassas sur l’avenue de la République de Chine (avec dans la tête cette triste image des kwassas qui chavirent à Mayotte) et les coupoles magistrales de la nouvelle mosquée des députés, tous en beauté. On croyait un moment que c’était vrai.

Mais c’était sans compter sur notre fragilité, nos imperfections, notre manque de compétence en cette matière et surtout notre capacité à comprendre et accepter la défaite, la tristesse, le mal et l’impuissance. Ce qui s’est passé n’est pas une simple défaite, un raté ou une fête gâchée par la pluie. C’est un Etat qui s’apprêtait à recevoir les premières personnalités des pays de la région et qui se trouve pris dans le piège du mensonge.

C’est un petit état insulaire, pauvre et très endetté qui se frottait les mains dans l’attente d’une des plus grands hommes de cette planète et qui se retrouve devant le chaos, la famine et la soif de n’avoir pas réussi ce pari politique extraordinaire.
Qui est le responsable de ce gâchis ? On ne me dira pas que c’est l’avion qui s’est malheureusement écrasé au Mali. On ne me dira pas que nos voisins de Maurice, de Madagascar et des Seychelles ne peuvent pas se réunir aux Comores pour réfléchir au contexte de l’Océan Indien parce qu’un président européen et français est en deuil.
Sinon, cela voudra donner raison à mon ami Mdjassiri qui disait qu’en l’absence du Maître, les esclaves ne peuvent décider. 

Non, je ne le crois pas et je ne voudrais pas le croire. Notre diplomatie a-t-elle eu les moyens de bien fonctionner ? Le cahier de charges de la préparation était-il bien respecté ? Finalement avons-nous réellement les moyens d’allumer la lampe dans notre salon ?
Je me contente maintenant de me demander pourquoi les Comores ratent toujours ces sommets importants sur le sol comorien. Une première certitude, c’est que si ce sommet était organisé ailleurs, les Comores n’y manqueraient pas, même si le Karthala engloutissait une partie de la Grande Comore en quelques minutes. Pourvu que Hahaya soit sauvé et hop !!!

Dans tout ceci, IDI MBARAKA !!!

Mahamed Ali Mgomdri

Mitsoudje 

 

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