IMAG0054Reçu à l’Elysée le vendredi 21 juin 2013, le chef de l’Etat comorien Mr Ikililou Dhoinine s’est entretenu avec son homologue français Mr François Hollande. De cette rencontre les dires sont nombreux. En vérité, peu sont ceux qui savent le noyau de la rencontre. Mais cela n’empêche certaines langues de se délier. Ce qui est sûr et bien confirmé, c’est la signature d’une déclaration d’amitié entre la France et les Comores. Cela traduit donc un renforcement de la coopération de ces deux pays, qui existe depuis belles lurettes. Domaine, de développement, domaine sécuritaire… même si cela s’avère bien ironique.   

Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la question de l’île comorienne de Mayotte sous occupation française. Est-ce que la question de cette île a été déjà évoquée au cours de leur entretien ou non ? Le oui est massif et le non est médiocre. Oui, c’est une habitude. De toute façon, informer n’importe comment engendre la désinformation. Sinon, l’absence d’un travail sérieux de la machine de l’Etat cède la place aux hypothèses. Sans doute dans ce voyage, la communication de l’Etat comorien a échoué. Aucune machine n’est mise en route pour parfaire la tâche de mieux informer, donc une information presque inexistante. 

Certes, personne ne peut dire connaitre le contenu du papier signé entre le Président français François Hollande et son homologue comorien Ikililou Dhoinine, même si d’autres langues font promenade pour faire naitre le supposé. Sauter pas sauter, la question de l’île comorienne de Mayotte ne doit pas constituer le point jaillissant la diffamation. Oui même si esquivée, même si sans fruit, même si sans satisfaction, cette question n’a pas eu raison d’échapper au Rendez-vous du 21 juin 2013 à l’Elysée. Quand donc, cesserons-nous d’imbiber dans l’hypocrisie ? Quand est-ce que la haine, les poussées des diables… nous ramèneront sur les railles pour le mérite de ceux qui méritent.

Et si Ikililou Dhoinine était conscient ?

Cette île de Mayotte qui est un alibi a vu le défilé de ceux que nous soutenons et nous haïssons. Qui nous gouvernent et qui nous ont gouvernés. La ruse doit être écartée. Sinon, le directeur du cabinet du chef de l’Etat comorien Hamada Madi Bolero doit rendre des comptes sur le voyage effectué par les cerveaux de sa formation politique, CRC qui coïncide avec celui du chef de l’Etat dont il est directeur du cabinet et sans doute l’initiateur du protocole. Hamada Madi Bolero n’est pas pour rien, sur le moindre flou dans la visite du chef de l’Etat à l’Elysée. S’il s’avère que c’est vrai la question de l’île comorienne de Mayotte n’a pas été évoquée lors de l’entretien Hollande, Ikililou… on ne peut donc douter du retrait de cette question à l’ONU par la CRC lors du régime Azali. Peut-on aussi se poser la question sur l’absence d’une communication au sein de cet évènement ? A quoi sert un conseiller à la communication d’un chef d’Etat ? Ikililou Dhoinine dispose d’un attaché de presse ? Pourquoi les choses commençaient et finissaient sur le chemin du désordre total ?

Enfin, en vérité, que cherchait la CRC en ce moment en France ? Pourquoi la CRC et le chef de l’Etat comorien avec la conjonction de Hamada Madi Bolero… membre influent de la CRC, parti de l’opposition et poids lourd du régime en place, se trouvaient dans une même plinthe ? Réfléchissons un peu de cet enchevêtrement… Ne soyons pas dupe. Rue Solferino et le vent qui souffle à Elysée en ce moment sont synonymes. Ikililou Dhoinine doit réfléchir sur son cabinet ou continuera t-il toujours à demeurer dans son sommeil profond ? Un peu de sérieux, un peu de pitié, un peu d’estime, car la vérité d’aujourd’hui peut être le mensonge de demain. Et quand l’eau baisse, les gros boutres culbutent. 

SAID YASSINE Said Ahmed   

COMORESplus

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