LES COMORES DANS LA TOURMANTE, DES HAUTS VOLS
17 août 2011 Un peu de pitié au pays nôtre, pays martyrisé depuis son enfance, les Comores. C’est bien normal et ils ont raison. Les hauts responsables du pays qui sont amateurs de pillages des caisses de l’Etat ont raison de continuer sur cette voie dont le vol, l’escroquerie et la corruption car aucun mot ni acte ne les empêchent... Ils sont raison car ils ne purgent jamais de peines et même si certains se voient en prison, ce n’est qu’ une histoire de quelques peu de temps. Donc une mascarade.
Les Comores, pays où le vol n’est pas un pêché, où le voleur est le plus prisé que toute autre autorité, quelques soit le niveau ou la place de chacun, reste bercé par l’injustice. Injustice qui est une des mères de sous développement. Et là l’espoir d’un demain audacieux recule à grande vitesse. Comores où l’inégalité sociale n’a jamais inquiété personne. Des cas sont très bouleversants.
Lorsque les gangs sortant des régimes précédents quittent la prison, des cortèges, des applaudissements, des cries de joies, des youyous envahissent les abords de la maison d’arrêt de Moroni ou du palais de justice. Et certains… ont pu bénéficier des cortèges symboles d’une grande fête… pour célébrer la libération d’un individu mis en prison à cause de pillage dans les caisses de l’Etat. Comment ne pas détourner les fonds publics aux Comores, au moment où, là, seul est voleur, celui qui maraude une poule ou un morceau de pain dans un marché ? Les amateurs de hauts vols, ne sont à jamais punissables. Mais au contraire ils sont décorés avec des postes ministériels et même parfois, ils finissent pas accompagner le chef de l’Etat dans son cabinet.
Les libertés provisoires, un aller simple
Et la plaie la plus fraiche ? Le dossier SNPSF qui risque de s’évaporer à jamais. Aux Comores, la liberté provisoire d’un prisonnier de haute gamme, est un aller simple. Dossier clos. La liberté provisoire, c’est comme quand on est demi de ses fonctions mais toujours la phrase magique est là : Appelé à d’autres fonctions. Or on sait que c’est dans les couloirs que l’individu demeure. Pourquoi donc amitié et générosité entre chef et employé sont rendues synonymes d’honnêteté dans le service. Même si certains ont dit être émus par la libération de l’ancien DG de la SNPSF et verser des larmes de joie devant la maison d’arrêt de Dawedjou, mais traduisons cela par amitié. Je peux être ami à toi, généreux auprès des gens mais malhonnête au sein de mes responsabilités.
Alors, que la justice pèse avec le poids qui est sien. Les Comores ont suffisamment souffert. Cette justice de deux poids et deux mesure, cette justice à la vitesse d’une limasse d’un coté et à celle d’une grande éclaire d’un autre, ne fait que plonger les Comores dans le cul de sac. Comment donc, les plusieurs centaines de millions détournés à la SNPSF, les quelques dizaines de millions d’électricité maraudés par D. Taynamors, les deux milliards gommés à jamais, des hydrocarbures… vont être classés dans le placard des dossiers légers et oubliés ? Loin est l’espoir mais, il demeure toujours.
Djawhariat Said Omar
( COMORESplus)