Même si les comoriens ne savent pas encore les sorts réservés aux différentes sociétés d’Etat voyant leurs nouveaux directeurs débarqué, mais la réaction du député du parti Orange Abdoulfatah, est enfantine et décevante. Décevante et même désespérante. Les sociétés d’Etat sont pour le pays mais non pour une poignée d’homme ni pour un parti politique. Etonnement et déception car, les règles d’une nomination même si dommage qu’il soit, doivent s’aligner avec compétence, savoir et expérience. Pourquoi encore les jeunes dirigents sont toujours dans leurs sommeils profonds des époques bien révolues depuis belles lurettes ?

 

Je croyais qu’un élu est un responsable, je croyais qu’un élu doit comprimer les caprices de toutes provenances… pour mieux parfaire la charge que les citoyens qui ont fait de lui député lui ont confié. « Nous ne savons pas quelle continuité certains veulent nous faire croire. Nous sommes en famille. Il faut de la concertation. Qu’on nous dise les choses clairement, sinon nous allons agir ». A déclaré cela le député Abdoulfatah du parti Orange au quotidien Albalade. Oui, la mouvance présidentielle est une famille, mais les biens de l’Etat, les sociétés d’Etat, les institutions… n’appartiennent pas à une famille que ce soit. Ce n’est pas un héritage ni de biens de lignage. « Cette attitude de prendre une décision sans la moindre concertation, risque de pousser le mouvement Orage d’agir ». A redit Abdoulfatah dans ce quotidien de même. Rien que ce passage, les comoriens comprennent que l’harmonie entre Orange et Baobab est suranné. Et même les ténors du mouvement orange depuis l’acte du président des conseils de l’île de Ngazidja, qui rappelons-nous, a chassé de force de l’hémicycle de l’Assemblée de l’île à l’aide de la gendarmerie, trois députés de la mouvance le 23 juin dernier, jusque cette réaction du député Abdoulfatah… tous traduisent une prise d’otage glaciale de notre pays.

 

Il faut donc savoir contenir les caprices d’un écolier, en sachant que « ye lahapvwa lika lidjaya na ko yahanya mbongoma yitso hanuha ». Il y a quelques années, pendant le régime du Roi Lyon, Scar, ou plutôt du Roi Sambi, les sociétés d’Etat ont été et même certaines sont dirigées par la couleur orange. Hydrocarbures, Douane, Mamwe, DGI pour ne citer que ces domaines, et cela personne n’en parlait. L'actuel cabinet présidentiel est coloré en Orange depuis ses conseillers… et ça personne n’en parle. Donc, même si par les députés du parti Orange, ce mouvement n’arrive pas à dissimuler les empruntes de la haine et de l’hémorragie interne qui risque de paralyser de la mouvance présidentielle, mais les Comores ont suffisamment souffert. De ce pays, l’histoire est amère, les séquelles sont larmoyantes. Et soyez conscients que  tout le monde est conscient. Soyez conscients que la majorité du parti orange à l'assemblée est native de la famine causée par ce mouvement même à la population comorienne. Voila même pas deux mois de l’installation au pouvoir du chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine, vous commencez à lui mettre de bâton dans la roue, parce qu’il a fait dévier des fleuves ? Les comoriens en ont marre d’être posés en victime cette fois-ci et les réactions proviendront de là où personne n’imagine.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

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