2ème partie. 
 
Les recherches des boites noires ont confirmé la position de l'avion, à 10 Km environ, dans la mer de Djomani. Les autorités confirment selon les photos prises par le robot de la société Phoenix, que l'avion s'est scindé en deux; Que seule la partie arrière est retrouvée.   Au regard, des corps remontés, qui étaient dans la partie D, selon la photo ci-contre, et de leurs bagages, qui étaient dans les soutes dans la partie C, on peut dire sans se tromper que les parties C et D de l'avion, comme le montre cette coupe d'un Airbus A310/300, sont bien là, au fond de l'eau. Et que comme dirait Louis de Funès, les moteurs et les ailes sont là et intacts. Que seules les parties A et B restent introuvables. Le poids de ces 2 parties étant de 20 tonnes, selon les indications du constructeur Airbus, et, compte tenu du fait qu'il n'y a pas de courant sous marin traversant les Comores, que pouvait-il arriver à la partie avant de l'avion? Il est sûr et certain qu'aucune vague ne serait capable de transporter 20 tonnes à mille lieux du point de la catastrophe. 


En reprenant les témoignages de 2 parmi ceux qui ont vu le crash de l’avion, notamment celui du chauffeur des eaux Karthala et d’un habitant de Djomani, le premier a déclaré avoir vu une boule de feu à l’arrière de l’avion avant de tomber et le second a vu l’avion rebondir une première fois avant de retomber définitivement dans l’eau. En me rendant sur le lieu où se trouvait le chauffeur des eaux Karthala, je me suis rendu compte que la distance qui le séparait du point du chute est d’environ 7Km. Bien qu’il était en hauteur, la nuit et dans le noir, ses seules indications de l’avant ou de l’arrière de l’avion, sont : son déplacement. Il était impossible de distinguer quoi que ce soit, si ce n’est les lampes à éclats des ailes. Or, l’avion venait à peine de se redresser du virage, il a du faire une confusion entre l’avant et de l’arrière de l’avion. Pour ce qui concerne le second témoin, il est impossible que l’avion ait bondi.  


Il est possible par contre, que l’avion se soit scindé en plein vol, et que les morceaux soient tombés à quelques secondes d’intervalles, en fonction de leur poids. Ce qui lui a donné la sensation d’un rebondissement. Comme, il faisait nuit et que notre témoin était au niveau de la mer, la succession rapide des deux ou plusieurs chutes, selon le nombre de morceaux, l’a trompée : chacune ayant provoquée un jaillissement de l'eau de mer. Ce qui est surprenant dans cette affaire, est l'assurance du BEA, d'abandonner les recherches sur la partie avant de l'appareil. Pourtant, pour son poids, si l'avion s'est scindé au contact de l'eau, compte tenue de la hauteur de sa chute, les deux morceaux ne devraient pas être loin, l'un de l'autre. Comment comprendre que les passagers qui se trouvaient dans la partie C, se soient débarrassés de leur ceinture et que ceux qui étaient dans la partie D, soient tous, morts noyés avec la ceinture attachée?  Cette remarque laisse penser que l'avion s'est disloqué en l'air, à fortiori au niveau du fuselage de la ligne à droite de la partie B. Les passagers qui se trouvaient dans la partie C, se sont retrouvés exposés à l'air et au ciel. Ils ont compris immédiatement ce qui leur attend. Ils ont enlevés leur ceinture et se sont jetés à l’eau dès que l’avion a touché la mer. 


Par contre, ceux qui étaient à l'arrière, ont entendu le bruit, mais tombés dans le noir, les toilettes du milieu et les rideaux qui séparent les deux parties, les ayant empêchés de voir l’autre côté, ils sont restés et attendus. Ils ne se sont pas rendu compte de ce qui venait d’arriver. Une fois l'avion en mer, que l'eau a pénétré dans la carlingue,  il était trop tard pour eux, d’agir.  Dans la partie arrière délimitée dans la coupe par D, le nombre de sièges est de 60, sans compter ceux des hôtesses. On n’y a remonté 59 corps. Ceci laisse penser que tous ceux qui étaient dans la partie C de l’appareil, sont sortis. Quant à ceux qui se trouvaient en première classe, le pilote, le mécanicien et certains membres de l'équipage, ils ont disparu avec la partie Avant,  introuvable.   

A ce niveau de l'analyse, il y a une question qui vient tout naturellement. Qu'a-t-il pu arriver à la partie-avant de l'avion? Il a pris feu, c'est du moins ce qui ressort des quelques témoins oculaires. De quoi pouvait provenir ce feu? Une chose est sûre, ce n'est pas un colis des soutes qui a explosé. Les soutes s'étant limités à la partie C. il ne reste que deux éventualités : un paquet des membres d'équipage ou un projectile venu de l'extérieur. Sa découverte est très importante, pour lever toute ambigüité, sur la rumeur qui court au sujet d’une bavure militaire. Sa partie Avant n'ayant pas été retrouvée, et de surcroit n'est plus recherchée, l'absence de demande formelle, des autorités judiciaires, d'experts compétents auprès de la communauté internationale, sont de nature à ne pas rassurer les familles des victimes. 


A partir des informations du journal français "le Monde", on a cherché à comprendre ce qui s'est passé. 


Un missile de fabrication française vient à l'esprit. Il s'agit du missile "Crotale NG", comme Nouvelle Génération. Depuis le 30 juin, date  à laquelle l'A310 de la compagnie "YEMENIA" a crashé sur les côtes comoriennes, les informations  filtrent au compte goutte  sur l'enquête en cours. La météorologie qui a été la première cause éventuelle de l'accident, s'éclipse de plus en plus, en raison du mystère qui entoure l'avion. L'aéronef constitue aujourd'hui la seule pièce  à conviction. 

En tout cas, les journalistes les mieux informés, expliquent que des études pour un anti-missile, sont menés par l'Etat d'Israël à la suite de la guerre éclair de 2006 avec le Liban du Hezbollah. Les Libanais ont usé  durant leurs combats, de nouveaux missiles inconnus jusqu'à cette date, appelés "GAD". Ces missiles sont de fabrication Iranienne, mais ont la particularité d'agir comme le missile français: "Crotale". Dans la liste des clients de Thomson, fabricant du "Crotale", ce redoutable missile, figure pêle-mêle : l'Iran, la Libye, l'Egypte, les Emirats-Arabes-Unis et le Pakistan pour ne citer que cela. Le "Crotale" serait-il le missile anti-comorien? Ce missile a la particularité de disposer de trois radars qui le rendent autonome, une fois son lancement. Il a la capacité de déjouer les systèmes de brouillage des ennemis, et d'atteindre sa cible. Lors de la guerre du Golf en 1991, grâce aux missiles "Crotale", les français parvenaient à suivre les manœuvres des avions américains furtifs. Autant dire que ses radars sont d'une efficacité inégalée. 


Que viendrait alors faire le "Crotale" dans ces manœuvres, si manœuvres il y a eu? A partir du moment que le missile "Barak" vient compléter le bouclier antimissile israélien, avant une éventuelle déclaration des hostilités à l'Iran, on voit mal comment Israël, qui craint que l'Iran dispose pour son armée, des armes encore plus redoutables, teste son antimissile sans un missile intelligeant. Ce qui rend crédible, les manœuvres franco-israéliennes, évoquées par les journaux arabes ; D’où les soupesons qui pèsent sur ce missile. Certains experts, estiment que si l’avion est tombé suite à un missile, alors les 10 dernières secondes avant l'accident, sont très importants et suffisants pour connaître la vérité. Les radars situés à l'avant et à l'arrière de l'avion, auraient eu le temps, de le détecter et l'enregistrer sur les boites noires, avant que celui-ci ne touche l'avion. Ils affirment par ailleurs, qu'en raison de la vitesse du missile, Mach 2 à 3, soit trois fois la vitesse du son, le pilote n'aurait même pas le temps d'en parler, même s’il le voyait venir sur ses écrans.  


Il reste qu’il faut espérer que ce temps très court, les boites noires repêchées, livrent le secret et que cette partie ne soit pas détériorée.  Au moment où, j'écris ces lignes, j'apprends qu'un conseil d'administration houleux de YEMENIA, vient de se tenir à Sanaa. Il était question de l'accident de l'A310, mais aussi de l'avenir des liaisons de la compagnie avec l'Europe. Pour certains administrateurs remontés contre la France,  pour la mauvaise campagne autour de cet accident, une riposte s'impose. Une telle attitude peut être de bons augures pour les familles de victimes. Le sacrosaint du trio gouvernement comorien, gouvernement français et gouvernement yéménite pourrait être brisé, et faire jaillir la vérité qui se cache derrière leur silence trompeur. Le gouvernement yéménite pourrait même appeler à arbitrer le différent entre les administrateurs.


MOHAMED CHANFIOU Mohamed

Retour à l'accueil