Photo : Mayotte infos

cadi.pngIl n' y a pas de début sans fin, nos mères nous ont dit. Tôt, voici quelques temps après la victoire du Oui au référendum pour la départementalisation de l'île comorienne de Maoré, les conséquences du "Oui" commencent à tomber sur le sol mahorais, comme des fruits tombant par terre suite à un vent violent de kaskazi. Les cadis de l'île comorienne de Maoré, se sentent privés de leurs autorités, suite à une ordonnance du ministre de l'interieur français, stipulant l'annulation de l'existance de cette institution, qui est à la fois religieuse et culturelle. Rappellons très bien que ces cadis sont les juges musulmans exerçant des fonctions civiles et religieuses, dans un pays musulman comme les Comores dont l'île Maoré est composante.


Le 30 Mars 2010 à Maoré, l'ensemble des cadis de l'île ainsi que leurs assistants, se sont montrés très hostiles à cette ordonnance et protestent l'annulation de cette institution, qui selon eux, jugée "anticulturelle et antireligieuse". Comme chaque societé est liée à des "us et coutumes", la société maoraise, n'a aucun choix que d'être comorienne quelque soit la direction qu'elle prend depuis le lendemain de l'idépendance des Comores. " Nous avons voté, oui pour la départementalisation de l'île Maoré, mais non pas pour nous priver de notre dignité, donc nous luttons jusqu'à ce que notre autorité soit reétablie comme avant", disait un des cadis de l'île comorienne de Maoré, suite  à une réunion de tous les cadis.Alors le chemin n'est pas si facile à suivre.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

 

 

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