MOINS D’UN MOIS, LIEUTENANT-COLONEL COMBO AYOUBA DEMEURE DANS L’ OUBLIES DES HAUTS.

La date n’est pas loin d’être oubliée, cette date où  les Comores ont perdu un de ses enfants, un enfant de la nation. Cet enfant  s’appelait Combo. Combo Ayouba. Il était gradé de lieutenant-colonel.  La nuit du 14 juin 2010, ce lieutenant-colonel est affreusement assassiné.  Son assassinat figure déjà dans l’histoire, mais il commence à se supprimer dans les têtes des comoriens. Ce n’est pas pour rien si cette image, si cet homme devient peu à peu inexistant. Comment, depuis il y a bientôt un mois, l’enquête est à la vitesse d’une limasse ? Et les cinq millions qui devraient être donnés à celui découvrant les auteurs… sortiront dans les mains du chef de l’Etat, le prometteur ? Personne ne sait. « Hé wawé, les auteurs ne sont pas connus ». Sinon ce qui est sur, Combo est mort, Combo est enterré et Combo sera oublié comme Ali Adil, Gaya, Said Adam… dont les morts sont sans enquête et sont oubliés par les grands.

Pourquoi la mort de ce grand officier est classée sans suite ? Pourquoi la mort de ce grand officier laisse ses semblables indifférents… ? Et ni les soupçons ni les doutes n’ont pas de place. Combo Ayouba est mort, mais jusque quand, les comoriens connaitront la vérité ? Jusque quand sa famille laissée derrière lui connaitra une mort digne du leur ? Il n’y a même pas un mois depuis que le lieutenant-colonel est assassiné, il n’ y a presque pas un mois depuis ce lieutenant-colonel est oublié. Et que dire le ministre de la justice, nommé l’avant-veille de cet assassinant ? Sidi a dit « je ne tolérerai aucun désordre, aucun trouble… les fouteurs de désordres seront punis… ». Jolie phrase. Oui c’est comma ça quand on est responsable, il faut s’attribuer de l’autorité. Quel désordre aussi sérieux qu’un assassinat monsieur justicier ? Monsieur justicier et monsieur garant suprême des institutions des Comores, la mort de Combo, lieutenant-colonel Combo Ayouba doit être une mort morte ? Pourquoi ce soldat valeureux n’a pas d’image affectant… les siens ? Il ne faut pas faire mourir la mort du lieutenant-colonel Combo Ayouba. Cette mort doit être existante...

SAID YASSINE Said Ahmed

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[soilihali]

Ce 23 / 06 / 2010


 


LE VRAI COMBO


 


S’agissant des panégyriques exagérément dithyrambiques dédiés à Combo, je tiens à rappeler à
votre bon souvenir, quelques épisodes de la vie de ce personnage sans foi ni loi, à l’image de ses maîtres, les sanguinaires mercenaires.


 


N’ayons pas la mémoire courte. La plupart d’entre nous, a en mémoire les images de Combo,
qui passe le plus clair de son temps, à poser et à se pavaner aux côtés du redoutable Bob Denard en personne.


 


Combo c’est aussi l’homme qui déclare après son intronisation par Bob Denard, au poste de
Président du CMT (Comité Militaire de Transition),  suite à son coup de force du 28 septembre 1995, qu’il n’avait de compte à rendre qu’à
l’homme qui vient de le sortir des geôles du Président Djohar : le colonel Bob Denard.


 


Combo c’est l’homme qui pleure à chaudes larmes, au pied de l’avion militaire français qui
extrade vers l’Afrique du Sud Bob et ses chiens de guerre qui venaient de violer impunément la souveraineté des Comores.


 


Combo, c’est aussi selon les déclarations de Bob Denard, faites lors de son procès d’assise
en mai 1999 à Paris, pour l’assassinat du président Ahmed Abdallah, le seul comorien en qui il a entière confiance. Et de surcroît, le seul qui soit au courant des faits et gestes de ses hommes
(blancs N.D.L.R.)


 


Tout cela démontre que Combo est aux mercenaires, ce que Sambi a toujours été à l’administration française de Mayotte : c’est à
dire un fidèle serviteur non de la nation comorienne, mais au service de l’étranger. Combo n’a jamais été le héros, le martyr ou le brave patriote que l’on veut nous faire croire. C’était en tout
et pour tout un mercenaire noir dans toute sa splendeur, qui comme ses collègues blancs, avait du sang innocent dans ses mains. Notamment, le sang d’Ali Andil, Gaya et Boina Idi Mnamdji, dont la
mise à mort extrajudiciaire, fut précédée de séances macabres de tortures, si on en juge par l’état des corps mutilés et démembrés, une fois rendus aux familles dans des sacs de jute
ensanglantés.


 


Cela étant, je renouvelle mes condoléances à la famille du défunt. Sans pour autant oublier
d’avoir une pensée pour toutes les victimes innocentes, des actes barbares et autres entreprises criminelles des mercenaires de Bob Denard, auxquels avait l’habitude de prendre part, avec fierté
et sans s’en cacher, son homme lige : Combo Ayouba. Voilà pour le personnage !


 


S’agissant du trépas du dénommé Combo Ayouba, je condamne sans ambages, ce lâche assassinat
et les différentes tentatives de récupérations y afférentes. Car pour moi, rien au monde, ne peut justifier la mise à mort d’un être humain, fût-il le complice patenté et célébré partout (par
la classe politique, lors des procès d’assises de Bob Denard, dans les médias et depuis peu dans les mosquées), par le bourreau et pire ennemi des Comores : le mercenaire français, Bob
Denard.


 


Soilihali