IMAG0054Le temps passe, la situation devient de plus en plus pire. Comment un pays se disant démocratique tolère l’existence d’une dictature masquée ? Pourquoi la population comorienne n’annonce pas son état orphelin d’autorité. Et le silence de la classe politique, notamment l’opposition face aux resquilles du régime en place et de la justice comorienne rendant la mort à plusieurs dossiers ? Commençant depuis les célèbres affaires de la SNPSF, 2012 et 2013, cette société est marquée par des taches sombres sur l’histoire des Comores indépendantes. Détournement de fonds publics par certains employés en 2012 et tout passe sous silence, donc dossier oublié. Et en 2013, un Hold up dont la receveur fut l’un des composants de l’histoire, toujours la SNPSF. Jusque maintenant aucune issue de ce scénario. Mais silence on vous prend toujours pour des stupides.

Ensuite, Le 20 avril 2013, une tentative de coup d’Etat et d’assassinat a été certifiée par les hommes du régime en place. Ahamadada Abdallah, alors ministre de l’intérieur et le président Ikililou Dhoinine ont confirmé une tentative d’ » on ne sait pas quoi ». Illustration ; des auteurs présumés sont mis en taule depuis huit mois. Personne ne sait où se repose l’affaire. Quand on parle d’un coup d’Etat, on ne déresponsabilise pas le ministère de la défense. A cet effet, les comoriens ont besoin de connaitre là où se repose cette affaire faisant séjour ces derniers temps à la morgue. Des prisonniers contre des bulletins de vote, des faux auteurs pour impressionner le chef de l’Etat ou genre complot peul de Guinée Conakry ? Pourquoi ce grand silence dans cette affaire si importante ? Nombreux sont les comoriens qui ont appris depuis Mdé dans le Bambao, lors de l’investiture du Maire de Bambao centre, par la bouche de Hamada Abdallah que des éléments incontrôlés ont ourdi un coup d’Etat, déjà déjoué par l’armée loyale. Et car Handouli, a été l’endroit supposé comme abri des auteurs présumés… des preuves ont été citées, comme armes et autres. Et pourquoi ça n’avance pas ? Qu’est-ce qui peut justifier ce silence ?

Genre complot peul ?

Toyb Mmarouf, Mahmoud Ahmed Abdallah, Amdja Ahmada, Ahmada Satoulou, Babatay, Ousseine Maoulida, Zarouki et les deux soi-disant mercenaires africains, inculpés, sont un sacrifice des autorités politiques comoriennes ou la peur dans le cerveau ? Quel contact pris par la diplomatie comorienne avec les pays desquels, ces mercenaires étrangers sont originaires pour la clarté des choses ? Pourquoi la classe politique comorienne prend l’image des cultivateurs comoriens ? Des réactions saisonnières plus précisément électorales, uniquement ? Pourquoi ne dénonce t-on pas la dictature douce appliquée par le régime Ikililou, notamment au sujet de la justice comorienne, privée de toute liberté et pourtant ce mot « liberté » coule comme un fleuve dans la bouche du magistrat suprême des Comores ? Et le grand mufti, n’a-t-il pas de mots pour le dossier des inculpés ? Des détenus souffrant dans la geôle de Dawedju depuis huit mois sans jugement. Des détenus qui ne connaissent pas leurs sorts depuis qu’ils sont en taule. Des détenus dont aucun comorien n’a aucune preuve de leur emprisonnement. Ce silence injuste n’est-il pas synonyme de mensonge dans cette affaires ? Et celui de l’opposition, n’est pas signe de complicité ou de coopération indirecte avec quelques éléments du régime… ? Ca ne demande pas faire partie de KGB ni de CIA pour qu’on comprenne les manœuvres moscovites ou New-yorkaises. Une opposition pour la lutte de place mais non celle de classe ni de mérite. Lorsque certaines autorités ne réfléchissent que par leurs intestins mais non par leurs cerveaux, lorsque l’homme est dans l’opposition et touche en même temps les enveloppes du pouvoir qu’il prétend combattre, son opposition est inexistante et la dictature prend terrain. Mais Pinochet n’a jamais eu idée de sa chute.

SAID YASSINE Said Ahmed

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