PARTAGEONS LES DOULEURS AVEC LA PETITE FILLE DE 13 ANS VIOLEE A HAHAYA
17 août 2014 L’abandon de la population comorienne par la classe politico-religieuse vient d’être attesté par son silence, fasse à la souffrance incessante de la première. Nos villes s’entre déchirent, la délinquance accentue, les maladies se prolifèrent… et ces saisonniers des autorités sont des corps sans vie à la morgue. Et attendent les moments de bourrer les oreilles des comoriens avec leurs discours sans têtes ni queue…, précisément les moments des campagnes électorales. Et nos ulémas ? Peut-on aussi les décorer avec les médailles qui leurs méritent ? La notabilité qui n’est qu’un clan de fortune et de raquettes… n’est pas du reste dans le cadre de l’enfoncement de nos Comores.
Ce qui s’est passé à Hahaya, ces derniers temps, ne doit pas laisser aucun comorien indifférent. Omar Cheha et Nadjim Boina… auteurs présumés du viol de la fille de 13 ans, n’ont pas droit de bénéficier de la complicité du peuple et de la justice traduite par le silence de ces instances. Au moment où d’autres rumeurs selon lesquels, le tueur, violeur de notre Sœur Fatouma Mzé Hamadi de Samba Mbodoni, après être jugé et écroué, il y a deux ans, se trouve à l’île comorienne de Mayotte circulent, la crainte subsiste. Mais cela reste à vérifier. Donc cette fois-ci, la population doit être s’intéresser du quotidien de ces deux criminels présumés, susdits. En outre, selon des sources qui nous sont parvenus, le procès de ces deux violeurs a lieu le Mercredi 20 Août 2014 au palais de justice de Moroni. Nous espérons une peine exemplaire, qui puisse aider à l’éradication de ce fléau.
« Barrer le chemin au pouvoir des insoucieux »
Toutefois, pas de surprise. Il se pourrait que la notabilité locale de la ville de Hahaya et certaines têtes individuelles, se mobilisent pour enfin, étouffer l’affaire, sous prétexte de « sauver l’honneur de la ville et… » Mais quel honneur à sauver que de réprimer cette barbarie ? Quel honneur à sauver que de protéger les autres enfants… ? Quel honneur à sauver que de réparer si on pourra la vie de la jeune fille de 13 ans qui aurait été violée, abusée, traumatisée… à jamais ? Quel honneur à sauver que d’assister à sa famille qui vit ses moments les plus douloureux de son existence. Ce qui est sûr est la complicité de certaine classe. De partout dans nos milieux, ces complices peuplent. Mais « Toutes les choses ont des limites même la patience », disait déjà Enrico Macias.
Il est du devoir des habitants de la ville de Hahaya, connue avec son histoire. Hahaya, anciennement appelée Hadombwe Ilezo, où se trouvait la grotte mythique de djoma la hawangwa, où résidaient les aïeux de la lignée Inya Fe-ubeia. Ville qui a charmé le règne de Bedja la maharazi, ville qui a vu naitre et grandir notre grand Mufti feu, Said Mohamed Abdourahmane… il est temps que cette ville honore cette mémoire. La ville de Hahaya, ne doit pas céder aux caprices des notables et des hommes sans scrupules… Aucune famille n’est au dessus de l’autre. Il ne faut pas jouer avec la vulnérabilité irrationnelle de certaine famille, notamment celle de la fille de 13 ans, qui aurait été victime du viol perpétuel commis par Omar Chaha et Nadjim Boina. Sauvez le destin de la petite fille de 13 ans martyrisée et dont l’adolescence serait volée. Sauvez l’honneur de la ville en assistant cette jeune fille dont l’avenir serait mis au chaos.
« Tout le monde est concerné »
Pour ce qui est de notre justice. Ceci ne doit pas être l’affaire de la famille de la victime seulement. La justice doit se responsabilise pour le bon déroulement du procès. Selon le code pénal, la fille abusée et violée, étant mineur ne peut pas se porter partie civile. Toutefois, sa famille peut le faire. Mais tant que l’iniquité règne dans la société comorienne, il est possible que les billets de banque et les écharpes dominicales, enterrent cette affaire odieuse. Pas que la ville de Hahaya, uniquement. La population comorienne dans son ensemble, connue avec honneur et pudeur, connue avec son sens religieux, doit crier haut pour stopper cette hémorragie inquiétante. Nos enfants ne doivent pas continuer à baigner dans cette souffrance. Mobilisons-nous, aidons la famille de la jeune fille de 13 ans qui aurait été violée et abusée, car là, on a aidé les autres enfants qui croisent matin et soir ces genres de bouchers sans âmes.
Enfin, les association de défense de l’enfants et de la famille comme ASCOBEF, UNICEF, droit de l’enfant… sous les murs comoriens, ne doivent pas rester sans mots. Il est aussi important chez toutes les femmes qui ont déjà subi des actes de viol et d’agression sexuelle aux Comores… quel que soit le temps de se réveiller : porter plainte pour vaincre la fatalité.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus