IMAG0054Le scandale n'est pas seulement des fonctionnaires ayant quitté le pays gardent malgré tout et pour toujours illégalement leurs salaires, mais quelques autorités demies de leurs fonctions jouissent des largesses, de la grâce, de la bonté, à moins que ca soit du laxisme, de l'incompétence ou de la complicité de l'appareil d'Etat. Donc usufruit des mêmes avantages que lorsqu’ils se trouvaient au pouvoir. Une maladie qui continue à ronger l’os. Ceci ne date pas d’aujourd’hui. Il y a longtemps, sous le régime Ahmed Abdallah Abdérémane, une des autorités bien nées de la classe politique comorienne et même servant d’exemple, opposant reconnu du régime, ne s’acquittait jamais des factures d’Eau et d’Electricité des Comores (EEDC). Sous les ordres du directeur général de l’époque feu, Abdoussalam, des employés des services ont été chargés d’aller lui couper l’électricité. Et vite, il a téléphoné au président Abdallah pour se plaindre, et sur le champ, le courant fut rétabli. Par la suite, ladite autorité nommée conseiller à la présidence du feu Said Mohamed Djohar, a revendiqué dix ans d’arriérés de salaire, en compensation du temps qu’il végétait dans l’opposition sans exercer sa fonction de haut fonctionnaire.

 

Des hauts et des bas dans l’administration

 

Qu’est ce que nous venons de vivre, très récemment, le mois de juin 2013 ? Le général Salimou Mohamed Amiri, un des enfants honorant le pays, par la libération temporaire de l’île comorienne de Ndzuwani s’est vu chasser sans ménagement de son logement de service par l’ancien ministre de l’intérieur d’Ikililou Dhoinine, Ahamada Abdallah accompagne de quelques huissiers. Motif ? Il n'est plus en fonction. Ensuite, il y a quelque temps, un commissaire de police après un voyage de quelques moments à l’étranger à son au retour au pays, désagréable surprise, il se retrouve priver de logement. Et c’est sous le régime Sambi. Encore, un peu avant, lors du régime Azali, le Dr Mmadi Ibrahim, a été obligé de quitter son logement de fonction sis, Moroni El-maarouf… par le directeur de l’hôpital el-maarouf de l’époque Naoufal Boina, alors que Dr Mmadi Ibrahim était toujours en service.

 

Pourtant, le mois de Mars dernier, les comoriens ont appris la démission sensationnelle d’Ahmed El Barwane au poste de conseiller spécial du président Ikililou Dhoinine. Or il percevait son salaire de conseiller, jusqu’au mois de juillet dernier, alors qu’il n’occupait plus cette fonction. Après avoir constaté l'arrêt des paiements, il a eu l'audace et le courage de solliciter vainement la présidence d’intervenir en sa faveur. Vient ensuite le cas de, l’ancien ministre des affaires étrangères de Sambi, Ahmed Said Djaffar. Ce dernier, bénéficie toujours de son logement de fonction, alors qu’il n’est plus ministre, sous prétexte qu’il est chercheur à l’université des Comores. Mais depuis quand, les chercheurs comoriens s’octroient des logements de fonction ? Heureusement avec conscience ce logement de notre vénérable chercheur Ahmed Said Djafaf, sera légué à un officier de l’armée français, bientôt aux Comores, dans le cadre de la coopération militaire entre les Comores et la France. L'histoire de l’ancien ministre de l’éducation nationale de Sambi, Abdourahim Said Bacar, n’est pas isolée. Celui-ci comme ses compères perpétue la mauvaise tradition, et garde toujours son logement de fonction, sans être en fonction.

 

De ça personne n’en parle.

 

Avec la complicité et les copinages dans les différents services, les sangs familiaux et l’hypocrisie, le laxisme, le manque de moyens et l'incompétence des fonctionnaires des services compétentes sont quelques piliers participant a la gabegie encours dans notre pays. Les partialités, les états d’âme sont aussi de mise. Alors la commission de lutte contre la corruption, la chanson ironique se promenant aux lèvres de tous comoriens manque-t-elle de boulot à faire ?

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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