IMAG0071Un an, achevé depuis que le régime en place, par la voix du ministre de l’intérieur du gouvernement Iki I, Ahamada Abdallah et par celle du chef de l’Etat lui-même ont confirmé une tentative de coup d’état, d’assassinat et de je ne sais pas quoi contre Ikililou Dhoinine. Un an complet depuis que l’opposition par la voix de Houmedi Msaidié a condamné la tentative de coup d’état ourdi par quelques comoriens et de mercenaires étrangers. Un an entier depuis que les comoriens vivent l’un des dossiers secrets du régime Ikililou. Un an déjà depuis que des inculpés sont mis en détention sans aucun jugement ni preuves réelles. Un an tout rond depuis que la situation devient de plus en plus ubuesque et laisse grandir l’inquiétude. On parle donc d’un peuple qui s’endort et qui laisse l’injustice se propager.

 

En effet, au moment où, un citoyen français, e, l’occurrence Patrick Klein, s’est vu impliquer dans cette affaire de tentative, pourquoi l’Etat comorien, n’a pas saisi l’Etat français, à ce sujet pour qu’on connaisse les vrais reproches ? Et l’Etat comorien n’a pu rien fournir de précis. Ensuite une enquête a été menée depuis la France par le service de renseignement français auprès des familles des inculpés, frères, sœurs, femmes. Et, une copie de l’enquête a été envoyée au MIREX, puis acheminée vers la présidence de l’Union des Comores, mais aux mains de qui, personne ne sait. Donc  ces documents sont portés disparus comme l’Avion Malaysia Air land. Et cela confirme le manque de vérité dans cette affaire faisant de, Toyb Maarouf, Mahmoud Ahmed Abdallah, Zarouki, Amdjad, Oussein Maoulida, Baba tay, Ahamada Satoulou… des prisonniers à tort. Comme la justice n’a trouvé aucune preuve pour condamner les deux footballeurs africains dont leur seul forfait fût de penser faire carrière aux Comores et qui ont été enfermés à tort, il est incertain que des preuves aussi contre les noms susmentionnés soient trouvées.

Le silence de la défense nationale est-il anodin ?

Et ce qui est aussi étonnant est le fait que des militaires nationaux soient impliqués dans une tentative de coup d’état que le corps militaire ignore carrément leurs sorts et la situation. Le ministère de la défense qui ne dit aucun mot sur cette affaire est loin d’être exempté au moment où une part de responsabilité est bien attribuée, sachant que c’est bien le domaine de la défense qui était mis en danger. Comment le directeur du cabinet chargé de la défense, se désintéresse-t-il royalement de cette situation, alors qu’il devrait être entièrement impliqué ? Peut-on confirmer les dires de l’avocat de la défense Me Baco, selon lesquels, le directeur du cabinet chargé de la défense a dit que s’il y aura procès, il faut du temps ? Et si c’est vrai mais pourquoi ?

Du cierge à l’incendie

Quand une inculpation souffre de manque de preuves, la liberté doit s’avérer immédiate et inconditionnelle. Mais le souci de rester trop longtemps au pouvoir, ne fait que des victimes du système glacialement dictatorial dans lequel les Comores vivent. Et même le chef de l’état devient victime de son entourage, donc des scénaristes, qui veulent à tout prix impressionner. Dans un Etat où les autorités se soucient du peuple, quand le peuple est instable, le régime l’est aussi. Au cas contraire, si le régime se sent stable dans l’instabilité du peuple, cela est une dictature.

Pourquoi le silence de l’opposition face à l’injustice du régime ?

Se rappelant de la condamnation du coup de la tentative de coup d’état du 20 avril 2014, par l’opposition, notamment par la voix de Msaidié, et le silence totale de cette soi-disant opposition, on suffoque.  « ye hanywa sungurwa ya rengea ipvesi, yo ndiyo ya tsongo hu lilia ye mwana ». Mais qu’attend cette soi-disant opposition pour condamner cette injustice que subissent les séjournés à tort de Dawedjou, sacrifiés du régime, et sur lesquels, les fausses accusations des autorités du régime se reposent ?

Y’aura-t-il un jour un procès pour les sacrifiés du régime ? Mais pourquoi ce silence radio de la population comorienne ainsi que celui de la classe politique entière, qui ne s’agite que lors des campagnes électorales ? Sans doute ce répit avec lequel, ils se manifestent montre combien de fois, la vie humaine notamment de leur peuple ne représente aucune valeur. Le chargé de la défense, le ministère de l’intérieur, le Garde des Sceaux, garants de la paix des citoyens, sont les premiers responsables du désordre et la mise en danger des personnes.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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