QUELQUE SOIT LA BEAUTE DU CADAVRE, IL FAUT FINIR PAR L’ENTERRER
26 janv. 2012 C’est très malheureux le vent qui souffle aux Comores ces derniers temps. Il y a plus d’un mois les quatre coins de l’archipel des Comores ne respirent que l’air de l’affaire concernant la vente, l’importation et l’interdiction de l’alcool. Toujours la question ne cesse pas de défiler dans les têtes des comoriens d’esprit. Pourquoi donc, les parlementaires s’acharnent contre les ulémas à cause de l’arrêté ministériel interdisant la vente totale de l’alcool aux Comores ? Grand étonnement ! Ah qu’ ils sont si fragiles nos chers élus ! Et au moment où un lourd fardeau se reposera sur le dos du parlement, ils auront une dose de sang froid ? Les réactions des députés, juste quelques jours après l’arrêté ministériel stipulant l’arrêt d’importer et de vendre de boissons alcoolisées aux Comores, dépasse l’imagination.
Faux adversaire, un combat perdu
Outre, que les parlements permettent d’être un peu curieux dans ceci « pourquoi, au lieu de s’en prendre aux signateurs de l’arrêté, en l’occurrence le ministre de l’intérieur et le vice-président en charge de finances, ils s’en prennent aux ulémas ? » Tout le monde est d’accord qu’aucun ulémas n’a signé aucun arrêté d’abolir ni la vente ni l’importation de l’alcool aux Comores. Et même nos députés, ils le savent. Donc que la trajectoire aille droit à la cible. N’ayez pas des accusations timides messieurs les députés. On doit savoir que l’honnêteté est une corde qui n’attache que son propriétaire comme l’hypocrisie de même. Si cela est dans le but de ne pas déstabiliser le régime et de dissimuler les empruntes de la divergence au sein duquel, c’est trop tard. Tout le monde a compris et encore une fois, un désordre qui arrange les citoyens.
Il manque une voix
Enfin, même si nombreux sont les ulémas comoriens qui ont exprimé leurs profondes indignations par rapport à ce dossier dont celui de la boisson alcoolisée… mais la voix du grand mufti est un poids lourd. Là où elle va pencher, c’est là où la victoire sera enregistrée. Alors tout le monde l’attend, car il est le garant suprême de l’institution religieuse de notre pays, les Comores. Il est clair que son silence cautionne à la confusion et à la confrontation entre Parlement et son faux adversaire, dont Madjliss des ulémas. Le vrai adversaire du parlement dans cette affaire est le gouvernement, qui a saisi et dessaisi… fait contre leur loi… mais non les ulémas. Donc qu’on ne fasse pas le gamin. Qu’on ne tape pas le petit frère pour une seule raison on ne peut pas régler la vengeance contre son frère jumeaux plus fort que toi et qui t’a déjà tapé en premier. Mais comme maman m’a dit :« hayni pvaliyo mwambiwa zioohao, ye ledjunga lo kali hisa », on attend toujours le mot du grand mufti, seul occupant de la cité car la nature a horreur du vide.
SAID YASSINE Said Ahmed
(COMORESplus)