Saïd Larifou s'attaque à la corruption "mafieuse" aux Comores
27 juin 2011 Saïd Larifou a décidé d'adresser une lettre au président du Gacod pour qu'une enquête soit ouverte "au niveau internationale sur la légalité et la nature des acquisitions faites à l'étranger par les dirigeants comoriens et sur les investissements réalisés aux Comores par Monsieur Bashar Kiwan et ses complices qui seront les principaux acteurs des opérations étrangères aux Comores", explique l'avocat au journal Malango Actualité.
Pour lui, la corruption "administrative et quotidienne" est passée à un type "international et mafieux". Un changement que Saïd Larifou impute à l'arrivée au pouvoir d'Ahmed Abdallah Sambi parallèlement à l'arrivée de la Comoro Gulf Holding. La montée en puissance de la corruption aux Comores s'expliquerait par la promulgation de la loi "citoyenneté économique" en 2008. Une loi qui permet aux étrangers d'acheter la nationalité comorienne. Des passeports auraient été vendus dans des pays à risque sans aucun contrôle de l'Etat comorien. A l'époque du vote de la loi, des soupçons se seraient tournés vers des membres du gouvernement, accusés d'avoir étaient corrompus par les dirigeants du groupe CGH "pour faire passer le projet de loi".
Syrie et Comores ?
Le président du groupe CGH était dans le viseur de l'ancien directeur de publication du quotidien Albalad (journal qui parait au Koweït, aux Comores, au Liban et à Mayotte), Youssouf Naswar, qui avait déposé une plainte au Koweït contre Bashar Kiwan au début du mois de juin. Une plainte visant le président de la CGH pour ses "activités floues", précise Malango, menées avec des hauts responsables syriens.
Début juin, la presse koweïtienne mettait en lumière un trafic de faux papiers mais aussi de "blanchiment d'argent" avec comme point de départ la Syrie vers d'autres pays Africains et du Moyen-Orient, notamment aux Comores. Des accusations démenties fermement par le président de la CGH. Elles porteraient atteintes à la sécurité de l'Etat koweïtien mettant également "en cause les services secrets d'un autre Etat".
Dans sa lettre au président du Gacod, Saïd Larifou se fait écho "d'un rapprochement entre les faits qui lui sont reprochés au Koweït et les investissements à perte qu’il réalise aux Comores".
Source : Zinfos 974