GEDC1267C’est du jamais vu depuis que le monde est monde, un gouvernement et un chef d’Etat défiés par les simples citoyens qui sont sous leur gouvernance. Voici déjà dix neuf jours, donc dix neufs ramadans, les prix des denrées de premières nécessités sont toujours exorbitants. Alors, où se repose le discours du chef de l’Etat de l’unité des îles Comores ? Où se repose la promesse donnée avec un ton aussi résponsable par le commissaire aux finances et à l’économie de l’île autonome de Ngazidja… à l’aube du mois sacré de ramadan dont le contenu est : la lutte contre la hausse de prix… pendant la période de ramadan ?   

 

La parole d’un chef d’Etat, dans un Etat de droit, est plus pesante qu’un arrêté et même, elle équivaille à un décret. Pourquoi donc celle du chef de l’Etat des Comores, Dr Ikililou Dhoinine, reste lettre morte ? Aucun commerçant ne respecte pas la parole du président… ayant comme nature ; pendant le mois de ramadan, les prix des denrées de première nécessité seront impérativement à la baisse. Sourde d’oreilles. Les commerçants font la loi et aucune loi ne réprimera la leur.    

 

Le commissaire de l’île de Ngazidja en charge des finances subit le même sort. Toujours un discours qui ne bénéficie d’aucun respect des concernés. Aux marchés de Moroni, 25000 fc, dont 50 euros, ne suffisent pas des courses journalières pendant ce mois sacré de ramadan. Un kilos de poisson qui varie entre 2000 à 3000 fc, un kilos de mabawa, à 2500 fc et un kilo de viande à 4000 fc… et pourtant, une très belle chanson pullulait les ondes de l’ORTC à l’expédition des hauts des régimes actuels.

 

Quelle honte sous les yeux des auteurs des soi-disant décisions ? Peut-on parler du laxisme de la part des gouvernements ou de la primauté des commerçants et des marchands des différents marchés... ? Ici à Moroni, une gousse de banane se vend à raison de 200 fc, un coco sec varie entre 750 fc et 1250 fc, pendant ce mois sacré. Ces prix aussi surabondants ne passent pas inaperçus aux yeux des responsables concernés… Preuve est que des policiers ne cessent pas de sillonner les marchés à chaque lever du soleil, même si on ne sait pas leur errance est pour quel but. Au moment où il ne reste que dix jours de la fin du mois sacré et toujours pas de gain, du combat mené par le régime en place, on peut attendre l’année prochaine pour que la baisse de prix soit appliquée ou toujours les commerçants et les marchands feront la loi ?

 

Said Cheick ben Abdallah (Moroni)

 ( COMORESplus )

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