UNE TRES BONNE LECON A LA DIPLOMATIE COMORIENNE
15 mars 2014 « La Crimée représente pour la Russie beaucoup plus que les Comores pour la France ou les Malouines pour la Grande-Bretagne », a indiqué vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. De la Décolonisation au droit à l'Annexion d'un Territoire. Dans un monde de mondialisation, les appétits de la recherche "de matières premières, de main d'œuvre, de position stratégique...." font partie de disciplines de compétition des acteurs internationaux.
Certes nous ne sommes pas à l'époque de croisade, de colonie de peuplement, et non plus à la notion du Fort de "développement de la civilisation et de mission de civilisation" aux peuples sauvages et incultes, nous sommes dans un monde de manipulation du droit, de protection et de recherche des intérêts stratégiques et de rapport de force. Si la décolonisation et l'évolution du droit international ont établi le droit à l'autodétermination des peuples, ce principe de droit onusien laisse "une vide juridique " puisque aucun texte international n'a défini ce qu'on attend par "peuple", seule la pratique de mouvement de l'indépendance que le droit fait jurisprudence des "peuples colonisés". D'où l'interrogation, quel peuple peut demander le droit à l'autodétermination ou de rattachement ?
Malgré la décolonisation et le droit à l'autodétermination, des territoires restent toujours dans une colonisation déguisée à un rattachement et ceux qui sont décolonisés sont dans le néocolonialisme ou dans l'impérialisme. Le cas de Mayotte, il me semble qu'en suivant le principe de droit à l'autodétermination, en interprétant la doctrine de "peuple colonisé" de l'intégrité du territoire et de l'intangibilité de frontières. Mayotte fait partie de l'archipel de Comores et que celui-ci a choisi et obtenu le droit de disposer d'eux même.
Le reste c'est la manipulation de droit et de rapport de force.
L'affaire Russie/Crimée et la Communauté internationale doit relancer à nouveau la définition de "peuple" qui peut disposer du droit à l'autodétermination ou du droit d'être annexé. La jurisprudence internationale est déjà en avance dans la matière: illustration de Kosovo. Et pourquoi pas la Crimée. La Russie a bien rappelé et fait savoir son intérêt stratégique sur la Crimée.
Le reste c'est une manipulation de droit et de rapport de force S.Larove a coupé court, il interpelle la France et la Grande-Bretagne de s'écarter dans cette affaire puisque elles n'ont pas de leçon à donner. Le rapport de force fait-il partie de source du droit international ? Est-ce une source de "jurisprudence prétorienne internationale du Fort" ? S'il y a le cas de Mayotte et Malouine, pourquoi pas la Crimée ?
Mohamed Hadji
COMORESplus